Si chaque début de saison charrie avec lui un soupçon de curiosité, c'est d'abord grâce aux nouveaux joueurs que les observateurs attendent de voir en contexte officiel sous leurs nouvelles couleurs. Mais la Ligue 1 qui débutera le vendredi 8 août sera aussi l'occasion de scruter les premiers pas dans leur nouveau club de pas moins de sept entraîneurs.
Au total, 35% des bancs de L1 ont subi un changement de techniciens. Un ratio important pour une intersaison. Mais la véritable attraction réside dans le profil même des techniciens. La plupart sont de la nouvelle génération. Celle qui n'est pas issue de la DTN post-1998, mais qui a été biberonnée au football technique et à l'audace offensive.
Le premier gros coup du mercato des entraîneurs n'est pas vraiment un perdreau de l'année. Il vise un technicien à la renommée mondiale. À 59 ans, Marcelo Bielsa arrive aux commandes de l'OM pour piloter une révolution technique et organisationnelle. Le président Labrune a donné carte blanche à celui dont se réclament Pep Guardiola et Diego Simeone.
Apôtre d'un jeu offensif à la mise en oeuvre régie par des méthodes dictatoriales, il peut transformer une équipe en machine de guerre et un joueur moyen en gladiateur. Depuis son arrivée, il n'a toujours pas adressé un mot aux journalistes. Un personnage hors norme.
Toujours dans le sud, deux anciens joueurs de l'équipe de France finaliste du Mondial 2006 vivront leur première expérience en tant qu'entraîneur en chef. Willy Sagnol et Claude Makélélé ont été nommés à Bordeaux et Bastia.
L'ancien du Bayern était en charge de l'équipe de France espoirs alors que "Maké" était l'adjoint d'Ancelotti et Blanc au PSG. Deux gros pedigrees pour deux joueurs rompus au très haut niveau à l'étranger.
À Lyon, on attend de voir si Hubert Fournier est capable de réitérer à l'échelon supérieur l'excellent travail effectué à Reims. Son profil discret et feutré proche de celui de Rémi Garde devrait garantir un passage de témoin en douceur entre Rhône et Saône.
Les autres "petits nouveaux" ont tous un point commun, le grand public les connait peu. la palme revient à Leonardo Jardim, l'entraîneur de Monaco arrivé du Sporting Lisbonne. À tout juste 40 ans il s'est vu confié les clés de la Formule 1 du Rocher, au volant de laquelle il promet du jeu et du spectacle. Une philosophie qui pourrait bien être celle de Sylvain Ripoll également.
L'ancien joueur à pris les rênes de Lorient, où il était l'adjoint de Christian Gourcuff. Ripoll promet quelques ajustements mais pas de changements radicaux. Il restera fidèle au jeu prôné avant lui par le désormais sélectionneur de l'Algérie. Le dernier arrivé débarque du côté de Reims, pour une succession compliqué après le passage de Hubert Fournier. Jean-Luc Vasseur, ex-joueur du PSG et entraîneur de Créteil, doit présider au destins des Champenois, avec le même cahier des charges que son prédécesseur : du jeu et le maintien.
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