Six jours après la désillusion du match aller au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain et le FC Barcelone se retrouvent déjà mardi 21 avril au Camp Nou. Statistiquement, avec cette défaite 3-1 à domicile, le club de la capitale n'a que 1,8% de chances de se qualifier ; autrement dit, sur 166 précédents, trois équipes seulement ont inversé la tendance dans l'histoire des Coupes d'Europe. Mais en Ligue des champions (anciennement Coupe d'Europe des clubs champions), le chiffre tombe à 0%.
En outre, jamais le PSG ne s'est qualifié pour le tour suivant en concédant la manche aller sur sa pelouse. Ajoutez à cela les absences pour blessure des deux Thiago, Silva et Motta, et le tableau paraît bien sombre. Pourtant, il y a bien un match à jouer. Et peut-être les moyens de réaliser un immense exploit, du calibre de ceux réalisés par Metz face au... Barça en 1984, par Bordeaux contre le Milan AC en 1996 ou par le PSG face au Real Madrid en 1993 (lire ci-dessous).
Le premier motif d'espoir réside bien sûr dans les retours conjugués de Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti, suspendu mercredi 15 avril. Sans eux, Paris s'est noyé au milieu et ne s'est que trop rarement montré dangereux sur le but de Ter Stegen. Avec eux, la donne va peut-être changer. Le milieu italien de 22 ans est le véritable chef d'orchestre de l'équipe de Laurent Blanc, sa plaque tournante. Le natif de Pescara a cette capacité hors du commun à récupérer le ballon et à le conserver, avant d'orienter le jeu. À l'aller, il fut clairement le chaînon manquant dans l'entrejeu parisien. Avec 65,6% de possession, le Barça a joué à sa main.
Avec le retour de Zlatan Ibrahimovic, son meilleur buteur, le PSG n'aura pas l'assurance de marquer au Camp Nou, ce qu'il doit absolument faire, au moins trois fois. Le Suédois traîne toujours cette réputation de ne pas briller dans les grand rendez-vous. Mais il offre incontestablement une arme de poids en plus à Laurent Blanc, alors qu'Edinson Cavani a encore affiché ses limites mercredi dernier. Surtout, "Zlatan" est un homme de combats, celui qui galvanise ses coéquipiers et fait peur aux défenses adverses, même celle du Barça. Et, suspendu au match aller comme en Ligue 1 à Nice et pour deux rencontres encore, il a faim de matches.
Javier Pastore et Edinson Cavani, eux, ont enchaîné samedi 18 avril à Nice (victoire du PSG 3-1) trois jours après une prestation plus ou moins décevante face au Barça. Respectivement auteur d'un doublé et du but du break sur penalty, ils ont pu se remettre en confiance. Le milieu offensif argentin, considéré par Éric Cantona comme le "meilleur joueur" du monde, a quasiment doublé son total de buts cette saison en championnat (cinq) ; l'attaquant Uruguayen a mis fin à une période de 672 minutes sans marquer en L1 (depuis la 21e journée, mi-janvier, face à Évian).
Autre élément positif pour Paris : Pastore, ces dernières semaines, s'est montré bien meilleur quand Verratti était à ses côtés. Leur relation technique a fait des merveilles à Chelsea ou encore contre Saint-Étienne en demi-finale de Coupe de France. Cavani aussi semble paradoxalement meilleur et plus efficace quand il évolue avec Ibrahimovic, qui peut alors décrocher et participer au jeu.
Éliminé avant les demi-finales ces deux dernières saisons, le Paris Saint-Germain fonce vers une troisième déconvenue au pied du dernier carré. En 2012-2013, il n'avait perdu aucune de ses deux rencontres face au Barça (2-2 puis 1-1). L'an passé, à vouloir trop gérer la victoire face à Chelsea (3-1) au Parc des Princes, les hommes de Laurent Blanc avaient fini par rompre dans les dernières minutes à Stamford Bridge (2-0).
Cette fois, il n'y a plus rien à perdre. Et donc, tout à gagner. Il sera certes compliqué de résister au Barça, de ne pas prendre de but(s) face à la triplette Messi-Neymar-Suarez, notamment, et de marquer trois ou quatre fois. Mais avec l'énergie du désespoir et un scénario favorable, qui sait ?
C'était le 10 octobre 1984, en 16es de finale retour de la défunte Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe. Battu 4-2 sur sa pelouse de Saint-Symphorien, le FC Metz, malgré l'ouverture du score catalane, s'impose 4-1 au Camp Nou. Deux buts sont inscrits avant la mi-temps, deux autres après, dont trois par le Slovène Tony Kurbos. Laurent Blanc montrera peut-être le résumé du match à ses joueurs.
Il pourra aussi s'appuyer sur trois exemples plus récents pour montrer à ses troupes que la mission n'est pas impossible, à commencer par LE match le plus marquant de l'histoire européenne de Paris, outre la victoire en Coupe des Coupes en 1996 face au Rapid de Vienne : PSG-Real, un soir de mars 1993. Battus 3-1 à Santiago Bernabeu, Weah, Ginola, Valdo, Bravo et compagnie font tomber le club espagnol (4-1) au terme d'un match fou et d'une tête au bout du temps additionnel de Kombouaré.
Trois ans plus tard, les Girondins de Bordeaux feront, eux, chuter le Milan AC de Maldini, Baresi, Baggio, Weah, Desailly, Vieira... en quart de finale de la Coupe UEFA. Défaite 2-0 à San Siro, l'équipe de Gernot Rohr enflamme le match, marque très vite par Tholot (14e), avec que Dugarry ne s'offre un légendaire doublé en deuxième période (64e, 70e). À la baguette ce soir-là, un certain Zidane.
FC Barcelone : Ter Stegen - Alves, Piqué, Mascherano, Alba - Rakitic, Busquets, Iniesta - Messi, Suarez, Neymar
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Marquinhos, David Luiz, Maxwell - Verratti, Rabiot (ou Cabaye) - Matuidi, Pastore, Cavani - Ibrahimovic
Arbitre : Svein Oddvar Moen (NOR)
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