PSG-Barça : plus que celle d'Ibrahimovic, c'est l'absence de Verratti qui a été préjudiciable

DÉCRYPTAGE - Acculé près de sa surface face au FC Barcelone, mercredi 15 avril, le PSG a souffert de l'absence de son chef d'orchestre Marco Verratti.

Marco Verratti le 30 septembre 2014 face au Barça

Crédit : AFP/M.Medina

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Il y a probablement plusieurs facteurs dans la désillusion du Paris Saint-Germain face au FC Barcelone, lors du quart de finale aller de Ligue des champions (1-3), mercredi 15 avril. Pêle-mêle, il y a notamment les errements défensifs de David Luiz, les ratés d'Edinson Cavani dans les derniers mètres ou encore le manque d'abnégation du collectif parisien. Et puis il y a ceux qui n'étaient pas sur la pelouse. En tête de liste, Zlatan Ibrahimovic était suspendu. Mais plus que cette absence, c'est celle de Marco Verratti qui a peut-être été la plus préjudiciable.

Au sein du Paris Saint-Germain, Verratti est le maître à jouer de cette équipe. Grâce à sa qualité de passes, c'est lui qui oriente le jeu et se retrouve le plus souvent à l'origine des actions, bien que son bilan comptable ne le mette pas forcément en évidence (cinq passes décisives cette saison). Les statistiques de WhoScored soulignent néanmoins qu'il réussit 91,3% de ses passes et, qu'en championnat, son taux d'ouvertures dans les défenses est parmi l'un des plus élevés. Il est aussi précieux pour son activité lorsqu'il s'agit de presser l'adversaire.

Verratti indispensable pour relancer d'en bas

Parmi les absents face au Barça, il est donc peut-être celui qui a le plus manqué. Sans Zlatan Ibrahimovic, l'équipe n'a pas son meilleur buteur, certes, bien que dans les grands rendez-vous européens, son capacité à être décisif reste encore à démontrer. Mais si le Suédois, par ses décrochages vers l'entrejeu parvient souvent à faire déjouer ses opposants, il est ces derniers temps moins à même de faire jouer ses coéquipiers, contrairement au jeune italien de 22 ans.

Au Parc des Princes, pour le quart aller de C1, le Paris Saint-Germain n'a pas pu avoir la possession de balle comme il en a l'habitude, puisque les Catalans sont redoutables dans ce domaine. Mais le club de la capitale a surtout dû évoluer très bas et a souvent vu ses défenseurs être sous pression. C'est pourtant dans ces situations que Marco Verratti montre souvent toute l'étendue de son talent car il n'hésite pas à dribbler, avec réussite, devant sa surface et dans de petits espaces pour éliminer des adversaires et s'offrir le champ libre pour distribuer le ballon.

Un plan B pas à la hauteur

À ce jeu-là, le trio Rabiot-Cabaye-Matuidi, où les absents ont été remplacés poste pour poste, s'est montré bien moins performant. D'ailleurs, c'est une perte de balle au milieu de terrain d'Adrien Rabiot, consécutive à un gros pressing barcelonais, qui a conduit à l'ouverture du score.

Sans ses deux Italiens, le schéma de la première relance a également dû être modifié. Le site anglais spécialisé FourFourTwo montre que les douze transmissions entre l'arrière gauche Maxwell et le milieu polyvalent Matuidi, dont le rôle n'est pas celui d'un meneur de jeu, faisaient d'eux la meilleure association parisienne alors que, d'habitude, Verratti et Motta figurent en tête de ce classement des combinaisons de passes.

Au match retour, à disputer mardi 21 avril, Marco Verratti aura purgé sa suspension et devrait être présent sur le terrain du Camp Nou. Ses qualités donneront sans doute à Paris les armes pour essayer de créer un exploit dont la probabilité qu'il se produise atteint seulement 1,5%.

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