Or olympique en 2012 pour le premier sur le gazon de Wimbledon, six médailles d'or entre 2004 et 2012 pour le second sur les vélodromes d'Athènes, Pékin et Londres (ce qui en fait le sportif britannique le plus titré aux JO) : Andy Murray et Chris Hoy témoignent du poids de l'Écosse au sein de l'équipe de Grande-Bretagne. À Londres, les athlètes écossais ont ainsi rapporté à la "Team GB" 13 de ses 65 médailles et 7 de ses 29 titres olympiques, alors qu'ils ne représentaient que 10% d'une délégation forte de 542 sportifs.
Si l'Écosse se prononçait en faveur de l'indépendance lors du référendum du jeudi 18 septembre, le Royaume-Uni perdrait donc non seulement un tiers de sa superficie géographique, mais aussi des pourvoyeurs de médailles, avec également Michael Jamieson (natation) ou Katherine Grainger (aviron).
Pour les JO de Rio de 2016, l'Écosse devrait, en cas de oui à une scission, former un Comité olympique national et constituer une équipe. Mais le temps presse, même si la ministre écossaise des Sports, Shona Robison, se dit "sereine et certaine" quant à une participation écossaise aux prochains Jeux Olympiques.
D'autres institutions du sport britannique sont cependant moins optimistes, alors que l'indépendance n'interviendra effectivement qu'au 24 mars 2016. "Le timing est très serré", a ainsi récemment déclaré au Daily Telegraph le responsable de la "Sport and Recreation Alliance", qui chapeaute les différentes fédérations.
La situation actuelle est une chance pour l'Écosse. Nous profitons du système anglais
Imogen Bankier, joueuse de badminton écossaise
Voir l'Écosse quitter le Royaume-Uni couperait également un grand nombre d'athlètes de leur base d'entraînement et d'une partie des financements qui leur ont permis de prospérer au plus haut niveau. Chris Hoy, aujourd'hui retraité, a par exemple construit ses victoires sur le vélodrome de Manchester, au sein de la prolifique équipe de pistards britanniques.
Les Écossais devraient ainsi renoncer aux quelque douze millions de livres reversées chaque année à la région par UK Sport, l'organisme chargé de financer le haut-niveau grâce à l'argent public et les recettes de la loterie nationale. "La situation actuelle est une chance pour l'Écosse. Nous profitons du système anglais, nous pouvons faire partie du Team GB et l'utiliser à notre avantage. L'indépendance nous ferait perdre tout ça. Le sport ne ferait qu'en souffrir", a affirmé à la BBC la joueuse de badminton, Imogen Bankier, qui a représenté la Grande-Bretagne aux Jeux de 2012.
En cas d'indépendance, Imogen Bankier et les autres athlètes écossais pourront choisir sous quelle bannière - écossaise ou britannique - ils voudront continuer leur carrière, a promis la ministre des Sports, ouvrant donc la voie à des oppositions entre Écossais sous des drapeaux différents aux Jeux Olympiques. La question ne se pose pas en football ou en rugby, où les nations constitutives du Royaume-Uni (Angleterre, Pays de Galles, Écosse, Irlande du Nord) possèdent déjà chacune leur équipe nationale.
Quant à l'équipe de Coupe Davis britannique, montée dans le groupe mondial grâce au seul talent d'Andy Murray, elle risquerait de retourner végéter dans les divisions inférieures. Murray a toujours soigneusement évité de prendre position sur la question de ce référendum, tant il la sait épineuse. Il a pu s'en rendre compte lors du tollé qu'il avait suscité en 2006 lorsque, interrogé sur l'équipe qu'il soutiendrait pendant la Coupe du monde de football, il avait dit : "L'adversaire de l'Angleterre, peu importe lequel".
Relancé au début du mois de septembre, l'actuel 12e joueur mondial a refusé d'apporter son soutien à l'un des deux camps. Mais il a fini par lâcher, au Daily Mail, que, oui, il jouerait pour l'Ecosse si elle accédait à l'indépendance. "Mais je ne pense pas que ce soit le cas", a-t-il ajouté. Verdict le jeudi 18 septembre.
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