C'est la première plainte contre Uber depuis l'annonce, le 15 mai dernier, d'une nouvelle politique dite de "transparence" face aux discriminations et agressions sexuelles. Cette dernière a été mise en place après les scandales ayant terni l'image du groupe et conduit au départ de son patron et fondateur Travis Kalanick.
Dans sa plainte, déposée devant un tribunal de San Francisco (Californie, ouest), Ingrid Avendano, ingénieure qui a travaillé chez Uber de 2014 à 2017, estime n'avoir ni été promue ni perçu d'augmentation salariale parce qu'elle a osé briser la loi du silence en dénonçant les discriminations et le harcèlement sexuel à l'encontre des femmes au sein de l'entreprise.
L'ancienne employée affirme que l'environnement de travail était miné "de comportements dégradants, marginalisants, discriminatoires et de harcèlement sexuel envers les femmes. Cette culture était perpétuée et approuvée par plusieurs managers, dont des hauts dirigeants de l'entreprise", peut-on lire dans des extraits de la plainte, publiés par ses avocats.
Ingrid Avendano ajoute que lorsqu'elle a informé les ressources humaines du harcèlement sexuel dont elle était la victime de la part de collègues de sexe masculin, elle s'est heurtée à un refus de "prendre des mesures pour éviter" une répétition des comportements dénoncés.
Pis, son courage s'est retourné contre elle car elle s'est, avance-t-elle, par la suite vu refuser des promotions et des augmentations de salaires en dépit du fait que son travail était salué en interne. L'ingénieure s'est également vu assigner des horaires de travail difficiles, ce qui a fini par déteindre sur sa santé. Lasse, elle a dû démissionner, conclut-elle.
Contactée par l'AFP, une porte-parole d'Uber a indiqué que l'entreprise "allait dans une nouvelle direction". "Lors de l'année écoulée nous avons mis en place une nouvelle structure salariale" fondée sur l'équité, a-t-elle déclaré, ajoutant que Uber s'est également engagé à publier un rapport de transparence incluant des données sur la diversité et l'intégration et à former des milliers d'employés à travers le monde sur les questions de discriminations.
Selon une source proche du dossier, Ingrid Avendano faisait partie d'un groupe d'employés étant parvenu cette année à un accord à l'amiable confidentiel prévoyant que Uber leur verse au total 10 millions de dollars pour éviter des poursuites judiciaires. Elle a décidé finalement de se retirer de cet accord ces derniers jours et de porter plainte individuellement.
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