"Nous sommes debout. Fortes. Enthousiastes. Déterminées." Dans une tribune datée de mercredi 10 janvier, une trentaine d'associations et de militantes féministes répondent au texte publié dans Le Monde par un collectif de 100 personnalités féminines défendant la "liberté d'importuner" des hommes, contre les dénonciations de crimes sexuels survenues dans la lignée de l'affaire Weinstein.
"On ne peut plus rien dire", "C’est du puritanisme", "On ne peut plus draguer"... "Pas vraiment de nouveauté dans les arguments employés", constate Caroline de Haas à l'origine de la réponse publiée sur France Info. "À chaque fois que les droits des femmes progressent, que les consciences s'éveillent, les résistances apparaissent", déplore-t-elle.
La militante féministe et les co-signataires de la tribune dont les organisatrices du mouvement #SoyezAuRdv, répondent point par point aux critiques des détractrices des mouvements #Metoo et #Balancetonporc. Elles s'en prennent particulièrement - sans les nommer - à plusieurs d'entre elles, qualifiées de "récidivistes en matière de défense de pédocriminels ou d’apologie du viol".
Parmi elles : l'actrice Catherine Deneuve, principale figure signataire de la tribune du Monde. Ses positions sur les accusations de viols visant Roman Polanski font régulièrement polémique. Elle avait également dénoncé le "déferlement" de dénonciations liées au hashtag #Balancetonporc.
Jeudi 11 janvier, 200 autres féministes se sont unies dans une tribune publiée sur Mediapart. Réagissant elles aussi au texte publié dans Le Monde, elles "s'inquiètent de la délégitimation de la lutte contre le harcèlement", faisant un parallèle avec l'affaire DSK.
"Sous couvert d’alerter sur une confusion entre harcèlement, viol et séduction, leur texte la produit en fait directement", écrivent les auteures de ce nouveau texte dont la philosophe Hourya Bentouhami, la réalisatrice Amandine Gay ou l'auteure Émilie Notéris. "Le procédé avait déjà été mobilisé au moment de l’affaire DSK pour dénoncer les dérives d’un puritanisme rampant qui voudrait abolir ce qui passait alors pour un 'doux commerce des sexes'".
Tout comme les auteures et signataires du texte publié sur France Info, ces 200 femmes reprennent les éléments avancés par les "anti-#MeToo" afin de nuancer le débat : "convoquer le spectre de la censure au moment où ce qui était tu s’énonce et s’explicite est une stratégie d’inversion de la violence : les victimes seraient donc, aux yeux des 100, les bourreaux."
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