Bonne nouvelle, les jeunes d'aujourd'hui sont heureux et en bonne santé. C'est en tout cas ce qu'ils affirment dans une étude internationale, relayée par Le Monde. Menée dans 40 pays, cette enquête cible les jeunes de 11 à 15 ans. Plus de 7.000 collégiens de 169 établissements publics et privés de France métropole ont été sollicités en 2014 pour répondre à plusieurs questions concernant leur santé physique et mentale, peut-on lire sur le site Santé publique France.
Si le résumé de l'étude semble nous dire que les collégiens français trouvent la vie très cool, lorsqu'on creuse un peu plus, que les questions se précisent, les résultats mettent le doigt sur des problématiques ô combien (plus ou moins) similaires à celles que j'avais au même âge : les filles se sentent globalement moins bien que les garçons, leur situation psychologique s'est même dégradée depuis 2010 et les diktats de la minceur font toujours autant de dégâts sur la perception qu'ont ces adolescentes de leur corps.
Dix ans que le collège est terminé pour moi. Mais à travers cette enquête, je reconnais dans les préoccupations de ces filles, le mal-être de mes 15 ans. Celui de mes copines aussi. Maintenant que les années ont passé, que mes consœurs et moi-même avons survécu aux collège et lycée (et croyez-moi, cela n'a pas été facile), j'ai quelques conseils à vous donner.
Parce que découvrir qu'aujourd'hui, les filles sont plus de 40% à sentir que "la tristesse et le cafard" les "débordent ce moment" ou "que plus d’un tiers (35,5 %) des filles de corpulence normale se trouvent un peu ou beaucoup trop grosses" n'est pas une bonne nouvelle.
C'est fou comme une décennie plus tard, la dispute du siècle avec votre meilleure amie paraît tout de suite bien ridicule, la mauvaise note au contrôle d'histoire n'a semble-t-il pas fait foirer toute votre scolarité et la fois où vous avez mis des sandales un jour de pluie (la honte !) n'est pas - désolée de vous le dire - restée dans les annales.
Ces exemples pour vous dire que le collège n'est qu'une passade, un moment de la vie où on a l'impression que toutes les crasses nous tombent dessus en même temps comme si la fin du monde pouvait se déclarer à la moindre petite occasion. Et puis il y a le corps qui change, l'acné qui pointe le bout de son nez, les hormones qui travaillent, des rivalités qui se réveillent, comme si les filles étaient vouées à se disputer éternellement.
Soyez rassurés, au collège, rien n'est finalement très grave, rien ne reste non plus gravé dans le marbre. Vous avez le droit de vous tromper, de douter de vous, de votre avenir, mais vous êtes justement là pour apprendre qui vous êtes. Prendre du recul vous permettra de relativiser les événements nuls ou difficiles qui vont vous arriver. Avec un résultat : vous sentir mieux au quotidien.
Dire qu'on a "besoin de perdre du poids" sans être passée par la case médecin, c'est niet. S'auto-diagnostiquer "trop grosse" parce qu'on se compare aux filles que l'on voit dans les magazines, les pubs ou à la télé : même combat.
À l'adolescence, "les corps changent", et "prennent des formes", rappellent le médecin Godeau dans les colonnes du Monde. C'est tout à fait normal, tout comme ne pas correspondre aux images véhiculés par les pages de papiers glacés (et dieu sait que vous allez en croiser des représentations comme celles-ci). S'affamer pour modeler un corps ne vous rendra jamais service. Commencer un régime alors que votre silhouette est en cours d'évolution non plus. Laissez donc votre puberté faire sa vie tranquillement, ne vous comparez jamais aux autres et apprenez plutôt à chérir votre enveloppe corporelle.
N'oubliez pas que le plus important est d'être en bonne santé : alimentez-vous correctement, pratiquez une activité sportive, écoutez votre corps et rappelez-vous que la perfection n'existe pas, que ce qui est beau dans ce monde c'est la diversité des personnalités et des silhouettes. Pas la standardisation. Rentrez-vous ça dans le crâne !
Vous en connaissez des élèves ayant eu des rapports sexuels en 4e ou en 3e. Ils étaient "9% et 18%" en 2014, révèle l'étude. Un chiffre qualifié de "modéré" et en régression par rapport à 2010. Ce qui inquiète les scientifiques est une autre donnée : celle des jeunes filles "initiées", disent-ils, "qui auraient préféré que ce rapport sexuel ait lieu plus tard ou qui n’en avaient pas vraiment envie."
On va reprendre les bases. En matière de sexualité, vous êtes libres de faire ce que vous voulez à deux conditions : se protéger ; être consentant(e). Et cette pression de la première fois, ne l'écoutez pas. Les chiffres parlent tous seul : si le sujet de la première fois est sur toutes les lèvres au collège, cela ne veut pas dire que vous êtes les dernières sur terres à n'avoir jamais goûté aux plaisirs de la chair. Faîtes les choses en votre âme et conscience, prenez votre temps si vous en avez besoin, ne faîtes rien pour faire comme tout le monde. Encore une fois, il s'agit de s'écouter et de se dire qu'il n'y a pas de règles à suivre en matière de sexualité tant qu'on se respecte et qu'on respecte son partenaire (toute une philosophie de vie).
Ce qu'il se passe au collège reste au collège. Cet adage, je l'ai longtemps suivi à la lettre. Comme si nos parents ne pouvaient pas comprendre ce qu'il s'y passe. Mais à force de tout garder pour soi (le pire comme le meilleur), vous risquez de rompre les liens avec vos proches.
Un léger conflit, une situation de harcèlement qui vous touche personnellement, un élève en difficulté... Une salle de classe peut être propice au drama et, surprise, le job des adultes est de s'occuper de ce genre de problèmes. Ne restez pas enfermée dans le silence, engagez vous-même la conversation. Si ce n'est pas avec votre mère ou votre père, allez chercher l'aide d'une grande sœur, d'un surveillant, d'un professeur, quelqu'un qui saura prendre du recul pour vous lorsque vous en avez le plus besoin, quelqu'un qui, comme moi, aura survécu aux années collèges et saura vous guider dans les moments les plus douloureux.
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