Elles souhaitent "passer à l'étape supérieure". Alors que Marlène Schiappa était entendue jeudi 20 juillet par les délégations aux droits des femmes du Sénat et de l'Assemblée nationale pour présenter sa feuille de route et se défendre sur la polémique autour du budget alloué aux droits des femmes, plusieurs associations féministes ont décidé de poursuivre leur combat en organisant une "action de rue" devant le ministère de l'Économie, Finances, de l'Action et des Comptes publics, ce vendredi 21 juillet à 16h30, quelques jours après avoir lancé une campagne d'interpellation à l'attention d'Emmanuel Macron.
L'objectif de cette action est "d'interpeller Bruno Le Maire et Gérald Darmanin", précise à Girls la militante féministe Caroline de Haas, l'une des organisatrices de l'action.
"Il y aura des affiches de couleur avec les chiffres clés de l'égalité" en France : "84 000 femmes victimes de viols par an" (selon les chiffres du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes), "24% de différence de salaire, 82% des travailleurs à temps partiel qui sont des femmes, 1 femme sur 5 harcelée au travail...). En parallèle, des personnes participeront à l'action à distance en partageant les visuels sur les réseaux sociaux", ajoute Caroline de Haas.
On savait depuis le départ que nos chiffres étaient vrais
Aurore Bénard, co porte-parole Les Effronté-e-s
Moins d'une cinquantaine de personnes se sont finalement retrouvées devant le ministère de l'Économie et des Finances, Marlène Schiappa étant en déplacement en Meurthe-et-Moselle. Des représentantes des associations féministes membres du collectif organisateur de l'action de rue ont fait le déplacement, accompagnées de quelques militantes et militants.
"25% de baisses de subventions, cela veut dire moins d'argent pour les associations et pour les politiques en faveurs de l'égalité entre les femmes et les hommes", explique Caroline de Haas, au centre de la foule. "C'est un budget hyper faible, on voudrait qu'il augmente mais notre revendication, aujourd'hui, c'est de le rétablir", souligne la militante féministe.
À ses côtés, on retrouve Aurore Bénard, co-porte-parole de l'association Les Effronté-e-s. "On souhaite interpeller Marlène Schiappa et essayer de lui faire prendre conscience qu'elle devrait se saisir de ce sujet", explique-t-elle à Girls avant de réagir sur la publication dans le Journal Officiel d'un décret confirmant les chiffres dévoilés par les associations féministes à la presse le 16 juillet dernier.
"On savait depuis le départ que nos chiffres étaient vrais. On est soulagés qu'ils soient confirmés mais frustrées d'avoir cette étiquette de fake news associée aux associations féministes", confie Aurore Bénard en référence au démenti de Marlène Schiappa après la publication de ces chiffres.
"C'était une méthode de défense assez maladroite", juge de son côté Céline Piques, l'une des porte-paroles d'Osez Le Féminisme. Cette dernière s'insurge également sur le "budget" ridicule alloué aux droits des femmes. "Quid de la grande cause nationale ? Parce qu'il faut des moyens pour la mettre en place".
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