Ne croyez surtout pas que je veuille avoir raison à tout prix. Mais tout de même. Comment les "observateurs médias" qui annoncent chaque jour "la mort de la télé" (jugée par eux aussi périmée qu'une vieille boîte de corned-beef oubliée en 45 en Normandie), expliquent-ils dès lors notre intérêt pour le premier débat-télé organisé jeudi 13 octobre dans le cadre de la primaire de la droite ? Si les candidats sont forcément contestés par certains Français, le principe de l'émission et son dispositif, eux, ne le sont pas.
Cette spéciale RTL-TF1-Le Figaro (avec analyse et décryptage proposés dès 18 heures sur RTL par Marc-Olivier Fogiel) est la suite logique de tout ce qui a été dit, écrit, montré et démonté en amont. C'est un premier aboutissement. Le goulot de l'entonnoir. Là où tout se resserre. Avant "affinage", comme on dit dans les caves fromagères du Jura. Et quoi de mieux dès lors qu'un grand écran, même sur le petit, pour mieux jauger et juger "de visu" tous ces présidentiables ?
Pour déchiffrer plus sûrement l'expression de leurs visages, pour décrypter leurs moues, scruter leurs grimaces, leurs réactions, bref pour lire "dans" leurs mimiques comme les pythies lisaient dans les entrailles des volailles... Quelle que soit notre intention de vote, quel que soit notre "positionnement émotionnel" sur l'échelle de Richter politique, il serait regrettable que nous autres citoyens, nous nous désintéressions de cette spéciale.
Peu importe, vu la nouveauté d'ensemble, que notre "champion" se trouve ou non dans ce "clan des 7", pour reprendre le titre d'une collection de la bibliothèque verte. Peu importe également que nous les appelions "Les Sept nains", "Les Sept mercenaires" ou "Les Sept Samouraïs", selon notre degré d'affection pour eux (ou pas)... Le fait de base demeure: ils seront 7, tous côte-à-côte, mais pas "rangés" comme des Playmobil sur les étagères d'un grand magasin. Non !
Car même si la minute dévolue à chacun pour répondre à une question, l'oblige à "dire l'essentiel" au détriment de la petite phrase qui fait mal et qui donc va bien, on imagine mal une émission complète sans "échanges" entre ces fortes personnalités. Qui auront forcément en tête les vacheries émises dernièrement, au fil des heures et des humeurs, par leurs "rivaux". Entre la langue de bois et le pitoyable déversoir qu'ont offert au monde le tandem Clinton-Trump, il y a de la marge.
On peut faire confiance à Élizabeth Martichoux, toujours pugnace, pour tenir le débat.
Isabelle Morini-Bosc
Et l'image télé, en ce qu'elle a de "grossissant", "d'effet loupe", va être passionnante à regarder ce soir. On ne saurait donc trop conseiller au téléspectateur d'être très attentif. Faute de quoi il "louperait" tout ce qui, outre les paroles, constitue également un langage : les silences, les grimaces, les sourcils levés, les yeux baissés, les regards de travers... sans parler de l'expression corporelle, qui en vaut bien d'autres: le geste qui veut dire "cause toujours", celui qui veut dire "ne cause plus", voire "je ne te cause plus".
Ne soyons pas naïfs, certains téléspectateurs regarderont évidemment dans l'espoir qu'"étripage et déballage" seront au cœur de ce premier débat... Mais on peut faire confiance à Gilles Bouleau, Alexis Brézet et Élizabeth Martichoux, jamais agressive, toujours pugnace, pour tenir, et les délais, et leurs troupes. Aux politiques de poser et imposer leurs idées, et d'offrir un beau spectacle en évitant précisément de se donner en spectacle.
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