2 min de lecture
Olivier Schrameck, président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel
Crédit : JACQUES DEMARTHON/AFP
"Il est apparu qu'en dépit de leur intérêt et de leur qualité, toutes étaient de nature à créer des difficultés et des déséquilibres." C'est ainsi que le Conseil Supérieur de l'audiovisuel (CSA) a recalé LCI, Paris Première et Planète+ qui demandaient leur passage à la TNT gratuite.
L'institution veille à prévenir toute "atteinte à l'impératif fondamental de pluralisme". Selon elle, la conjoncture actuelle n'est pas propice à l'ouverture de l'offre à de nouvelles chaînes, qui n'ont pas su convaincre sur l'intérêt de leur entrée dans le catalogue gratuit de la TNT.
Ce que craint par-dessus tout le CSA, c'est que ces nouvelles chaînes ne divisent une audience en baisse en captant les téléspectateurs des autres chaînes, plutôt qu'en en amenant de nouveaux.
Le CSA insiste sur la faiblesse actuelle de l'audimat français. 2012 a ainsi été marquée par "une première phase de ralentissement de la croissance de la durée d’écoute quotidienne (...) suivie, en 2013, d’une baisse de quatre minutes ", détaille-t-il, ajoutant que "cette baisse se poursuit depuis le début de l’année 2014 et se confirme par ailleurs dans plusieurs pays européens".
Le CSA retoque LCI car il n'a pas considéré qu'elle "se différencierait très fortement des deux autres chaînes d’information en continu" et présentait une audience trop similaire. De même pour Paris Première et Planète+, qui seraient trop proche d'ARTE, D8 et Numéro 23 pour la première, et de RMC Découverte pour la deuxième. Une comparaison que critique très fortement Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, propriétaire de Paris Première. "On dit qu'on va faire de l'ombre à D8. Hier soir sur D8, c'était Mon curé chez les nudistes, suivi de Mon curé chez les Thaïlandaises !", dénonce-t-il.
L'inquiétude repose sur la baisse des revenus publicitaires. Qui dit une audience égale ou en baisse, répartie sur davantage de chaînes, dit des revenus publicitaires en baisse pour chacun. Le CSA considère ainsi que LCI et Paris Première provoqueraient une baisse des revenus liés à la publicité qui pourrait mettre en difficulté des chaînes déjà fragiles, voire au bilan négatif comme c'est le cas de D8.
L'entrée de ces chaînes dans le catalogue gratuit pourrait donc, craint le CSA, mettre ces chaînes en difficulté en portant "atteinte aux équilibres du marché publicitaire".
Mais le CSA laisse de l'espoir aux trois chaînes : en cas d'"évolution plus favorable", précise-t-il, leur demande pourra être "réévaluée". Sauf que ce refus pourrait bien signifier la disparition de LCI et de Paris Première.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte