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Isabelle Morini-Bosc : "Vestiaires fait rire la France entière"
ÉDITO - Les médias parisiens ne parviennent parfois pas à cerner les centres d'intérêt des téléspectateurs. Ces derniers aiment surtout les formats courts comme "Vestiaires", diffusé à 13h45 et 20h40 sur "France 2".
Vous souvenez-vous de ce Capital finalement diffusé dimanche dernier sur M6 ? Il s'astreignait à comparer Paris et la province. Tout était énuméré, recensé, envisagé (logement, travail, qualité de vie, environnement, etc). Tout, sauf nos centres d'intérêt concernant la télévision.
Combien de fois avons-nous constaté que les sujets ou les émissions qui surexcitaient les médias parisiens ne "passaient pas le périph" ? Et que les scandales qu'on se met "sous la dent dure" dans les déjeuners où il faut être, n'intéressent souvent que ceux qui se les mettent en bouche avec gourmandise ?
Certes, grâce à Internet, la France entière est au courant de ce qui se passe dans la salle de bain de Valérie Trieweiler ou la chambre à découcher de Leonardi di Caprio. Mais pour le reste, que de différences dans la façon de "consommer" la télé !
"Vestiaires", série cash mais pas trash
De quoi m'a-t-on en effet surtout parlé récemment à Lyon, Lille ou Dax, devant le journal de Jean-Pierre Pernaut (et oui, même de nombreux jeunes) ? Des sujets du magazine Reportages, de C'est dans l'air, Silence ça pousse (je vous signale ce soir au passage une formidable sculptrice sur bouse!), et enfin d'une façon générale de tous les formats courts qui cumulent plus de 15.000.000 de téléspectateurs chaque jour (Scènes de ménage, Parents mode d'emploi, Nos chers voisins, etc.).
L'un de ces formats courts n'a retenu que 5 minutes l'attention des médias parisiens, or il vient de faire rire la France entière par son humour, c'est Vestiaires. Cette série "cash mais pas trash" sur le milieu handisport est faite pour tous par des handicapés riant de tout et surtout d'eux-même. Et ça marche (si on ose dire): Vestiaires est aussi regardé que Parents mode d'emploi. Comme disent les auteurs, c'est à voir...dans son fauteuil !
