Isabelle Morini-Bosc : "Sale temps depuis une semaine pour les fictions"

ÉDITO - Une baisse de l'audience des séries cette semaine, qui profite aux documentaires et autres programmes de divertissement plus ancrés dans le réel.

La série Chicago Police Department est diffusée sur "TF1"

Crédit : TF1

Sale temps depuis une semaine pour les fictions...Comment regarder en effet, des séries très "physiques, testostéronées", lorsqu'il il y a en face, sur plusieurs chaînes, des événements qu'aucun téléfilm, aucune série, n'aurait pu égaler en intensité, en peur, en violence... D'où le record d'audience jeudi dernier du magazine Envoyé spécial (et, 3 jours après, de Capital) qui résumait et faisait revivre l'horreur "heure par heure".

D'où le succès de la couverture "tous azimuts" de la grande marche dominicale, voire des diverses opérations organisées partout en France ! Or donc et par voie de conséquence, mauvaise époque pour les fictions dites "viriles", "physiques". Comme No limit, avec Vincent Elbaz dans le rôle d'un ex-agent des forces spéciales ; ce feuilleton a réalisé mercredi 14 janvier son plus faible "score Médiamétrie" en deux ans d'existence.

Les téléspectateurs préfèrent les histoires de gens de "la vraie vie"

Faible mobilisation du téléspectateur également devant Chicago Police Department mercredi sur la une...Est-ce à dire que les Français ne s'intéressent actuellement qu'à l'info? Que nenni, et Patron incognito le prouve, qui était mercredi deuxième en audience toutes chaînes confondues...Dans un contexte économique chaotique, le public apprécie ce programme qui raconte une histoire, des histoires de gens de "la vraie vie" comme dit "la-presse-qui-pense". On rappelle au passage que ce programme n'a rien à voir avec la délation et tout à voir avec une meilleure compréhension de la vie en entreprise !

Le reportage, consacré mercredi au co-dirigeant du groupe Le marché aux affaires a particulièrement plu ; c'est le meilleur "résultat" du programme depuis sa création, avec un pic à 4.300.000 téléspectateurs... Mais plus intéressant encore côté "indicateurs de tendance", 27% des femmes de tous âges étaient alors devant M6. Fidèles au poste. De télé bien sûr.

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