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Les Frero Delavega sur la scène du Grand Studio RTL
Crédit : Romain Boe / RTL / Sipa Press
Disons-le tout net, le secteur de la musique est en crise. Et France 2 le prouve définitivement ce jeudi 4 mars. C'est utile. Nous connaissons effectivement mal les problèmes de lancements de disques, si on ose dire à quelques mois des Jeux Olympiques d'été au cours desquels s'affronteront de vrais spécialistes de cette discipline. Côté showbiz, le lancement de disque est aujourd'hui hasardeux et les chiffres désastreux. Si en athlétisme, 66 mètres marquent une distance non négligeable et un envoi appréciable, en musique, 65 indique un terrible pourcentage et une chute lamentable de 65%, c'est en effet la baisse du chiffre d'affaires du secteur, et c'est le point de départ de l'enquête que le magazine Envoyé Spécial a menée pour répondre à cette question.
Dans un milieu en pleine mutation où on a perdu l'habitude de payer pour écouter ce qu'on aime, est-il encore possible à des auteurs, des créateurs, des musiciens de vivre par et pour la musique ? Le résultat n'apprendra rien aux spécialistes du showbiz, notamment au chef du service culture de RTL Anthony Martin, et à notre camarade Steven Bellery, mais il sera instructif pour le commun des mortels, dont moi. Dès le départ, les "brillantissimes" "chapi-chapo" de la musique, Alain Souchon et Laurent Voulzy, précisent que tout n'est pas perdu : "Si les artistes vendent deux à trois fois moins de disques qu'il y a 20 ans, il remplissent en revanche beaucoup plus les salles, boudées autrefois par la jeunesse". Laurent Voulzy s'interroge en revanche sur le sort des futurs musiciens, qui verront apparemment plus de clefs de sol que de clefs de coffre.
Même préoccupation pour le compositeur Jean-Michel Jarre, peu suspect de tendresse pour Deezer, cette plateforme permettant de louer des centaines de titres pour dix euros par mois : "Imagine-t-on quelqu'un qui entre dans un magasin et qui, pour 10 euros, remplit son caddy pour un mois. Le secteur musical n'a jamais autant engrangé, et les créateurs jamais autant galéré". Ce à quoi le patron de Deezer-France A.de Gemini rétorque que "faire débourser 10 euros à un public qui consomme depuis 10 ans de la musique pour rien, c'est déjà une petite rééducation".
Une vision que précise justement l'ancien patron d'Universal Pascal Nègre. Selon lui, les artistes étant au pourcentage, plus le secteur gagne, plus ils touchent aussi. Mais ce sont les chiffres que le public retiendra avant tout d'Envoyé Spécial sur France 2, notamment ceux concernant les Fréro Delavega, dont Le Chant des sirènes a été le seizième titre le plus diffusé à la radio. Les "frérots" ont tout compris (comme Youssoufa dans le secteur du rap). Ils savent que le public est, si j'ose dire gavé, que l'artiste doit donc être sur tout les fronts tout le temps pour l'intéresser : shows, studios, vidéos, réseaux, etc.
Ils ne savaient cependant pas que 1.000 écoutes de leur tube valait moins d'un euro. Et surtout, petite question : Que leur a rapporté la vidéo du Chant des sirènes, vue 16.542.642 fois ? À Universal, 16.000 euros, aux deux qui font la paire" moins de 2.000. Ah oui, quand même ! Le classique est concerné aussi et alors là, si on ne donne même plus de liquide à La Truite de Schubert, où va-t-on ?
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