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France Télévisions : "Laissons-les donc pédaler", lance Isabelle Morini-Bosc

ÉDITO - La journaliste se réjouie de la "non-publicité" concernant la réunion au sommet qui s'est tenue mercredi 12 avril au sein du groupe télévisuel français.

Le siège de France Télévisions, le 18 février 2008, à Paris (archives).
Crédit : JEAN AYISSI / AFP
Isabelle Morini-Bosc

Disons-le, il s'est passé à 14h30 mercredi 12 avril un évènement médias important pourtant passé inaperçu. Pourquoi ? Parce que, précisément, il n'a pas été médiatisé. Et il y a tout lieu de se réjouir qu'il ne l'ait pas été.

Nous avons en effet tous le syndrome "Vu-à-la-télé" : "Ce qui passe à la télé est important. Ce qui n'y passe pas est inexistant". J'entends par là que dès lors, dans l'esprit des gens, ça n'existe pas. CQFD. De la même façon, un sujet passionnant qui ne suscite aucun buzz laisse aussi peu de trace qu'une goutte de javel dans un baquet d'eau. 

C'est d'ailleurs une curieuse évolution de la société vu que, sur le plan diplomatique, on considère toujours que doivent rester ultra-secrètes les négociations les plus importantes. La discrétion conditionne la réussite d'une mission ou d'une démarche. C'est au nom de cette nécessaire prudence (et parce que j'ai un bon fond à temps partiel) que je me réjouis de la "non-publicité" dont a bénéficié la réunion au sommet qui s'est (j'y reviens) tenue mercredi 12 avril à France Télévisions.

Communiquer-tous-azimuts consisterait à mettre "hors-jeu" tout le groupe

Isabelle Morini-Bosc

N'étant pas au cœur d'un "buzz journalistique", cette réunion a pu se dérouler dans le calme, du moins vu de l'extérieur. Il s'agissait en fait d'une rencontre entre le grand manitou de l'information du groupe, Michel Field, et ses "troupes". 

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L'ordre du jour : passer en revue (et pas de détails) "les choses qui fâchent" et que l'on se lâche : Franceinfo, problèmes techniques, avantages acquis-avantages repris ou encore l'organisation de la soirée du 20 avril, cet interminable poisson et poison d'avril. Ces points-rencontre avec clash et crasses assurés, les médias s'en repaissent, et moi la première.

Là, nous sommes restés sur notre faim, et c'est bien. Avez-vous entendu parler, vous, mercredi 12 avril, de cette petite sauterie sans petits four ? Non. Sans "four" tout court d'ailleurs car, de l'aveu général, Michel Field a été plutôt convaincant. Il les a donc convaincus que, étant donné les enjeux, communiquer-tous-azimuts consisterait à mettre "hors-jeu" tout le groupe. On ignore si la stratégie sera payante sur le long "cours" mais elle devrait permettre d'assurer la paix sociale sur le court terme. 

Un motus bonus !

Pas de "motion-de-défiance" au programme, il était plus question d'évoquer que de révoquer. Prétendre que tout s'est passé dans la joie et la bonne humeur serait "abuser", mais ce serait tout aussi abusif d'affirmer que le "meeting" a été ultra conflictuel.

Cette heure "syndicale" a en fait sans doute été moins drôle qu'un visionnage de La Croisière s'amuse mais elle a permis de conclure à la nécessité de "faire corps", sans doute jusqu'aux élections. Syndicats, journalistes, direction, tous ont donné de la voix pour finalement privilégier celle de la négociation, de voie. Avec absence de communication. Ce motus (temporaire) est un bonus ! 

Pas question de saboter toutes les négociations en cours. Les comptes se feront plus tard : c'est toujours à la fin du marché qu'"on compte les bouses", n'est-ce pas ! Est-ce d'ailleurs dans le domaine de l'information que, malgré les cafouillages, cela va le plus mal ? Sûrement pas. Si L'Émission politique est obligatoirement critique et critiquée, elle alimente le nécessaire débat-à-haut-débit, contribuant à rythmer la campagne de la présidentielle

Laissons-les donc pédaler, en espérant que ce ne sera pas dans la semoule

Isabelle Morini-Bosc

On peut également souligner le succès de la couverture des primaires et du 20 heures. France 2 n'a globalement pas démérité avec plus de 165 heures d'antenne dédiées à la politique. Cela méritait bien un petit "relâchement de la pression". Assorti, or donc, d'une obligatoire discrétion. 

Cette absence de "buzz" devant permettre aux équipes de "mieux garder la tête dans le guidon". Et qui dit guidon dit vélo dit "chaîne", ce qui me rappelle cette phrase du patron du groupe M6 Nicolas de Tavernost : "La télé, c'est comme le vélo, si on n'avance pas, on tombe". Laissons-les donc pédaler, en espérant que ce ne sera pas dans la semoule.

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