Le monde des médias est encore sous le choc. Un attentat a été perpétré contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier. Deux hommes cagoulés et armés ont fait irruption au sein de la rédaction du journal satirique et ont tué au moins 12 personnes, dont les cinq dessinateurs Charb, Wolinski, Cabu, Tignous et Honoré.
Dès les premières informations connues, plus de 100.000 personnes se sont rassemblées dans plusieurs villes de France. La mobilisation s'est aussi faite sur les réseaux sociaux avec le hashtag (mot-clé) #JesuisCharlie. À cela s'est ajouté les hommages rendus par des dessinateurs français et étrangers qui ont posté des messages, ainsi que des dessins en soutien aux victimes.
De son côté, la presse s'est aussi mobilisée et les unes des journaux marquent le soutien apporté au journal satirique. Tous les journaux déplorent l'horreur et prônent la liberté d'expression, en reprenant les Unes culte de Charlie Hebdo.
Jeudi matin, les 12 principaux journaux québécois ont choisi de publier, à l'unisson, l'une des caricatures les plus controversées de Charlie Hebdo. Parue en 2006, elle représente Mahomet se cachant les yeux, disant que "c'est dur d'être aimé par des cons". Ils ont également critiqué, dans leurs éditoriaux, d'autres médias qui ont décidé de ne pas publier ces caricatures.
Cette Une dessinée par Cabu, qui figure parmi les 12 victimes de l'attaque de mercredi contre le journal satirique, était parue initialement en 2006, lorsque Charlie Hebdo avait reproduit des caricatures du prophète de l'Islam publiées dans le journal danois Jyllands-Posten.
Dans un rare élan commun, douze quotidiens québécois (Le Devoir, le Journal de Montréal, La Presse, 24 Heures, Métro, le Journal de Québec, Le Soleil, le Quotidien, Le Droit, La Tribune, La Voix de l'Est et le Nouvelliste) ont donc décidé de reproduire la Une controversée dans leur édition de jeudi, "en mémoire des victimes de l'attentat d'hier à Paris et afin de démontrer leur appui aux principes fondamentaux de la liberté d'expression", explique Le Devoir de Montréal.
S'attaquer à quelqu'un simplement pour ses idées et ses opinions est une entrave inacceptable à la démocratie
Le Devoir de Montréal
"S'attaquer à quelqu'un simplement pour ses idées et ses opinions est une entrave inacceptable à la démocratie", ajoute le quotidien progressiste. Sa Une est barrée des mots "Ils étaient Charlie", accompagné d'un dessin présentant cinq corps recouverts d'un drap blanc au-dessus duquel le caricaturiste maison, Garnotte, a noté: "Charlie Hebdo: les couvertures auxquelles vous n'avez pas échappé..."
Dans leurs éditoriaux, les journaux québécois dénoncent la décision prise par d'autres médias, telle la télévision publique anglophone canadienne CBC, de ne pas publier certains dessins controversés, car blasphématoires, de Charlie Hebdo.
La Presse met ainsi en garde contre la tentation de "la thèse de la provocation", selon laquelle les dessins offensant ont provoqué la colère des assaillants, car elle "trahit une capitulation intellectuelle". "Ces bémols, qu'on a continué à entendre hier, sont infondés et dangereux", poursuit le plus grand journal québécois, qui en tout publie une douzaine de Unes de Charlie Hebdo. Sa première page présente 12 crayons barrés d'un trait rouge et titre: "La liberté assassinée".
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