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Attentat à Istanbul : le Safety Check de Facebook se heurte à la censure de l'État turc

Juste après la triple attaque suicide à l'aéroport international Atatürk, le gouvernement turc a censuré les médias et les réseaux sociaux, rendant impossible l'utilisation de Facebook.

Le réseau social Facebook (image d'illustration).
Julien Absalon
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C'est désormais quasiment systématique depuis les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. Quelques instants après l'attaque menée mardi 28 juin par trois kamikazes dans l'aéroport international d'Istanbul en Turquie, Facebook a activé son "Safety Check". Autrefois réservé aux catastrophes naturelles mais désormais ouvert aux attaques terroristes, ce dispositif permet aux personnes situées dans la zone touchée de rassurer leurs proches. Il leur suffit pour cela d'indiquer en un clic qu'ils se trouvent bien en sécurité.

Mais pour que l'outil de Facebook ait de l'intérêt, encore faut-il qu'il puisse être utilisé par les membres du réseau social. Il s'avère pourtant que la censure exercée par le gouvernement turc après chaque événement de ce type ait rendu impossible toute connexion au site et à l'application de Facebook et donc à son "Safety Check".

Une législation ouverte à la censure

Afin, officiellement, de préserver "la sécurité nationale" et le maintien de "l'ordre public", le pouvoir turc impose un black-out médiatique dans les minutes qui suivent chaque attentat. C'est donc une nouvelle fois le cas ce 28 juin à Istanbul, et cela l'était déjà en mars 2016, lorsque l'explosion d'une voiture piégée a entraîné la mort de 37 personnes. Dans ces conditions, seul un seul média est autorisé à évoquer les événements en cours : la TRT, qui n'est autre que la télévision d'État.

Cette restriction de la liberté d'expression et de la presse concerne également Internet et ses réseaux sociaux. Moins de deux heures après l'attaque, il a ainsi été constaté que les accès à Facebook et Twitter avaient été bloqués. Le site américain Vocativ, spécialisé sur les sujets relatifs au numérique, rapporte que l'ordre a émané du cabinet du premier ministre turc Binali Yildirim. Une décision qui s'appuie sur une loi permettant, depuis un amendement datant d'avril 2015, de bannir les contenus Internet présentant un risque pour l'intégrité de la nation, ou pouvant propager "la peur et la panique qui pourraient servir aux intentions des groupes terroristes".

Autour de l'aéroport Atatürk, les utilisateurs de Facebook ne pouvaient donc pas accéder au Safety Check, à moins d'utiliser un VPN (Virtual Private Network), un réseau virtuel privé permettant de passer outre le réseau contrôlé par le gouvernement turc.

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