Eurovision 2016 : "Le niveau du concours est très haut", estime Amir Haddad

La grande finale de l'édition 2016 a l'Eurovision se déroule samedi 14 mai. On attend un invité de marque, Justin Timberlake, mais la France aura les yeux rivés sur son candidat, Amir, qui défendra sa chanson J'ai cherché. Sa préparation est digne de celle d'un sportif. Il ne fume pas, ne boit pas d'alcool, ne consomme pas de lait, il paraît que ça donne de l'acidité sur les cordes vocales. Surtout, il se préserve : pas de sorties le soir et répétitions tout le temps, avec son coach vocal et ses choristes. Les répétitions ont lieu dans un couloir du dernier étage de l'hôtel où loge la délégation française.

Amir, qui a toutes les raisons d'y croire, même s'il garde la tête sur les épaules : "Le niveau du concours est très haut, donc on ne peut pas se permettre de laisser quoique ce soit au hasard. On révise, on reprend, on répète. Peut-être qu'après, en descendant de scène, je me dirais si la prestation était bonne."

Chouchou des fans et des médias

Ce sont donc les autres qui y croient pour lui, c’est-à-dire, les fans et pas seulement les fans français. On a l'impression de voir une rock star quand on se promène avec lui : autographes, interviews avec la BBC, les Allemands, là le Daily Telegraph qui va titrer "Amir le gagnant". Mais il va falloir assurer. En face, il y a le Russe, Sergueï Lazareff, dont la mise en scène efficace fait vibrer le public. Lui aussi est favori.

Pourquoi avoir des raisons d'y croire cette année ? "On peut terminer dans le top 10 et ce sera très bien, ce sera mieux que dans le back 10 (les 10 derniers finalistes, ndlr), mais de sentir les gens applaudir le 'wouhouhou', il y a quelque chose derrière", estime Benoît Blaszczyk, le secrétaire d'Eurofan, la communauté officielle des fans de la branche française de l'Eurovision. 

L'Eurovision, tremplin pour Abba

La finale aura lieu à Stockholm, où se trouve le Lourdes de l'Eurovision : le musée Abba. Un tourbillon de souvenirs du groupe légendaire, dont la carrière a démarré véritablement à l'Eurovision en 1974. Ils l'avaient emporté avec la chanson Waterloo.

"À cette époque, personne ne voulait écouter de musique suédoise chantée en suédois, se souvient Bjorn Alvüeus, membre d'Abba, auprès de RTL. L'Eurovision était la seule façon de nous faire connaître au monde et de faire connaître ce qu'était la musique suédoise dans les années 70. Donc oui on a chanté en anglais parce que nous rêvions d'une carrière internationale, il fallait rayonner au-delà de la Suède. Et pour que les gens nous remarquent, nous avions trouvé l'idée des costumes très colorés."

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