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"Catwoman", l'épouse qui voulait assassiner son mari, condamnée à huit ans de prison

Laurence Vulsin, surnommée "Catwoman" par la presse, a été condamnée mercredi à Créteil à huit ans de prison pour avoir tenté d'assassiner son époux, un élu local.

Un commissariat de police à Créteil, dans le Val-de-Marne, le 28 octobre 2013 (archives)
Crédit : AFP / KENZO TRIBOUILLARD
Geoffroy Lang & AFP

Elle attendait son mari vêtue de noir, gants en latex, cagoule sur la tête et un revolver à la main: Laurence Vulsin, surnommée "Catwoman" par la presse, a été condamnée mercredi à Créteil à huit ans de prison pour avoir tenté d'assassiner cet élu local. Ses deux complices, Jean-Noël Naturel et Michel Gallière, tous deux ex-policiers, ont écopé respectivement de cinq ans de prison dont un an avec sursis et cinq ans avec sursis.

Laurence Vulsin, une bourgeoise mondaine de 48 ans, les avait contactés en 2011 pour faire disparaître son mari, Christian Honoré, conseiller municipal divers droite de Valenton, dans le Val-de-Marne en banlieue parisienne. Mais elle avait finalement décidé de passer à l'acte elle-même dans la nuit du 14 au 15 juin 2011
"Le trio improbable que vous constituez tous les trois, il s'est associé dès avril 2011 avec un objectif : tuer Christian Honoré", avait lancé plus tôt l'avocate générale. "Ce projet criminel, vous y avez investi de l'énergie, de l'argent."

Une vie de couple cauchemardesque

Pour justifier ce funeste projet, Laurence Vulsin a relaté avec force détails leur vie de couple cauchemardesque, émaillée de violences verbales et physiques, d'humiliations réciproques et de harcèlement. 
En 2011, la situation lui semblait tellement insupportable qu'elle s'était décidée à "éliminer" son époux. "J'ai pensé tuer mon mari, c'est vrai", a-t-elle dit au cours du procès. "Ils s'engueulent, ils se menacent. Il y a avait une atmosphère totalement fétide dans ce couple. Et à un moment, la cocotte minute a explosé", a plaidé son avocat Patrick Arapian. "On ne peut pas justifier un meurtre, mais on peut comprendre une situation infernale."

L'apprentie tueuse avait alors contacté son ami Michel Gallière, garde du corps d'une haute personnalité, qui l'avait mise en relation avec Jean-Noël Naturel. Cet ancien légionnaire, à qui elle versera plus de 11.000 euros, lui avait ensuite fourni une arme "prête à l'emploi". Le soir des faits, elle avait prévu de lui tirer "une balle dans le dos puis une balle dans la tête". Mais alors qu'elle attendait son mari dans son accoutrement de "Catwoman" - cagoulée, tout de noir vêtue, munie de gants en latex et prête à tirer - Laurence Vulsin affirme avoir finalement changé d'avis, ne pouvant se résoudre à tuer le père de ses enfants.

J'aimais mon mari.

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"Je n'ai pas pu lui tirer dessus. Je n'ai pas eu l'envie, je n'ai pas pu. Pour tirer sur quelqu'un, il faut être du métier, je ne suis pas du métier", a-t-elle dit. "J'aimais mon mari malgré tout ce qu'il a pu faire. On peut aimer son bourreau, il y a le syndrome de Stockholm." Au cours des six jours de procès, la défense a soutenu que sa volte-face constituait un "désistement volontaire" de la part de l'accusée, ce qui aurait pu entraîner son acquittement de la tentative d'assassinat.

Mais les jurés ont estimé que le crime était bel et bien "entré dans sa phase d'exécution" et que l'accusée n'avait pas renoncé "librement" à son projet. "Laurence Vulsin était à portée de tir. Elle tenait son arme à feu munie de six cartouches. Il ne restait plus qu'à appuyer sur la gâchette", a déclaré le président en lisant la motivation du verdict.

À l'annonce de la peine, Laurence Vulsin a enlacé ses deux grandes filles en pleurs dans la salle. Avant que les jurés se retirent pour délibérer, ses derniers mots avaient été pour exprimer ses "regrets": "J'ai surtout un sentiment de regret d'avoir foutu en l'air ma vie de famille, la vie de mes enfants." Le trio, qui comparaissait libre après un an et demi de détention provisoire, encourait la réclusion criminelle à perpétuité. L'avocate générale avait requis dix ans de prison à l'encontre de l'accusée et quatre et cinq ans contre Gallière et Naturel. 

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