Le vol d'un Airbus A320 de la compagnie Egyptair reliant Paris au Caire s'est écrasé au large de l'île grecque de Karpathos après avoir disparu des radars à 2h26 du matin, dans la nuit de mercredi 18 au jeudi 19 mai. 66 personnes se trouvaient à son bord, dont 15 Français. À Roissy, une cellule psychologique d'urgence a été mise en place pour gérer la détresse des familles des victimes.
Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs, était justement à leurs côtés pour tenter des les accompagner. "Les gens sont dans le néant, véritablement, dans la détresse. Moi je n'ai pas de mots qui vont supprimer cette douleur", regrette le représentant associatif qui espère que l'État répondra présent. "Il y a une dimension diplomatique dans cet accident qui fait que le président de la République doit s'impliquer dans l'accompagnement des familles", assure-t-il. "Si on n'a pas cette aide diplomatique, ces familles viendront vous dire dans quelques mois, dans quelques semaines qu'elles sont abandonnées que l'Égypte ne veut pas collaborer."
Stéphane Gicquel espère donc que le chef d'État réagira de la même façon qu'après le crash de l'avion AirAlgérie. Quarante-huit après le drame, il avait réuni les familles. Cette fois, "si on ne fait pas des actes forts, on va au-devant d'une catastrophe dans une catastrophe". Pour commencer il va donc falloir parler clairement aux proches des victimes, communiquer. Car "aujourd'hui, personne ne leur a dit les yeux dans les yeux : 'Cet avion s'est craché et vos proches sont décédés'. Et donc, il est tout à fait rationnel pour ces personnes d'avoir cet ultime espoir qui peut paraître un peu fou."
En attendant, faut-il revoir la sécurité de l'aéroport de Roissy d'où est parti l'avion ? Frédéric Aragon, spécialiste dans l'information et la sécurité aéronautique, voit mal comment on pourrait faire mieux que ce qui est déjà en place. La sécurité "est très sérieusement prise en compte sur les aéroports parisiens comme sur l'ensemble des aéroports européens et notamment par rapport à des avions qui ont pour destination les pays du Moyen-Orient", explique-t-il.
Il ne faut pas non plus oublier que "tous ces avions modernes sont en liaison technique automatique pendant leur vol avec des centres de contrôles qui signalent s'il y a un problème de maintenance" qu'il faudrait régler à l’atterrissage. Le pilote de ligne François Suchel insiste : "avant que l'avion décolle, beaucoup de gens interviennent." À Roissy, il y a même plusieurs niveaux de sûretés adaptés à l'a destination et au pays de provenance des avions. Et si besoin, des entreprises privées spécialisées interviennent pour garantir la sûreté des appareils.
Pourtant, malgré toutes ces précautions, l'avion a chuté de 22.000 pieds, en plein vol. Pour l'instant, rien n'est sûr concernant l'origine du drame. "Un élément capital pour comprendre pourquoi un avion perd de l'altitude c'est le taux de chute, c'est-à-dire la vitesse à laquelle il perd cette altitude", explique François Suchel. "Sans cette information, on peut difficilement savoir pourquoi il a perdu de l'altitude."
La seule chose que peut dire le pilote, c'est que quand ses pairs sont "confrontés à un problème - à moins que ce problème soit explosifs et dans ce cas là, il n'y a rien à faire - s'il y a quelque chose à faire, le pilote va d'abord essayer de gérer sa trajectoire, c'est la priorité". Ensuite viendra la communication." Avant de se crasher, le vol MS804 d'EgyptAir a fait deux virages inexpliqués.
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