Valls-Hollande, DSK, Gaza : des chambres à part
REPLAY - La guerre des nerfs Hollande-Valls, le tragique destin de l'associé de DSK, les enfants de Gaza, le palais d'Erdogan et les sportifs à Capbreton font la "une" de la presse ce jeudi 30 octobre.
"Guerre des nerfs" au sommet de l'État
"S'aimer, c'est regarder ensemble dans la même direction", disait Saint-Exupéry. En "une" du Figaro, Manuel Valls et François Hollande regardent tous les deux vers la gauche. Pourtant, il y a ce titre : "La guerre des nerfs". Le journal note que depuis quelques semaines, les relations se tendent entre le Président et son Premier ministre.
François Hollande s'irriterait de l'ambition présidentielle de Manuel Valls qui, lui-même, s'agacerait de l'indécision du chef de l'État. "Les deux jouent à fleuret moucheté", affirme Le Figaro, qui revient en détail sur la cérémonie du 22 octobre à l'Élysée, quand le Président a remis la grand-croix de l'Ordre national du mérite au chef du gouvernement. "On peut réussir aussi son existence sans être président de la République", avait lâché Hollande.
Un ami des deux hommes résume l'état d'esprit ambiant : "L'un sait quoi penser de l'autre et réciproquement, mais y'a un moment où la rupture se fera". Chambres à part.
DSK évoque son sulfureux associé
Guerre des nerfs, mais aussi nerfs de la guerre dans Le Parisien - Aujourd'hui en France. Le nerf de la guerre, c'est l'argent. Il en est beaucoup question dans l'interview exclusive que Dominique Strauss-Kahn accorde ce matin au journal. Il répond aux questions que pose le suicide, en début de semaine, de Thierry Leyne, son associé dans un fonds luxembourgeois, dont les investissements intriguent.
On comprend dans l'entretien que DSK connaissait mal son associé, rencontré depuis peu. Il savait quand même la réputation sulfureuse de Thierry Leyne et ses placements parfois hasardeux. Le journal rappelle que dans trois mois se tiendra le procès du Carlton. "Dans quel état d'esprit êtes-vous ?", demande le journal. Réponse de l'ancien patron du FMI : "Serein. Ce n'est certes pas agréable. Cette histoire a été montée en épingle, et j'ai bon espoir que le tribunal me rendra justice".
Dans les décombres de Gaza
L'Obs propose cette semaine un photo-reportage à Gaza. Des enfants posent sur les ruines de leurs maisons, détruites pendant l'opération militaire israélienne de cet été. Le quotidien rappelle que plus de 100.000 Palestiniens ont perdu leur toit. La photo-reporter Anne Paq a demandé à plusieurs gamins de revenir dans les décombres et leur a posé une question toute simple : "De ce qui était ta chambre, qu'est-ce qui te manque le plus ?"
C'est à sa poupée disparue que Malak, 3 ans, pense souvent. Khalil, 6 ans, assis sur ce qu'il reste du cadre de son lit, voudrait à nouveau faire voler son cerf-volant rouge. Des jumeaux de 9 ans en profitent pour chercher leur jouet préféré sous les pierres : un bulldozer.
