Au lendemain d'un fort mouvement d'action et alors que la mobilisation s’essouffle, le président de la Chambre syndicale des artisans du taxi Christian Delomel a appelé ce vendredi 26 juin à la "levée du blocus" des taxis qui protestent contre UberPOP.
"Nous appelons à la levée du blocus, nous sommes pour le dialogue, toujours le dialogue", a déclaré Christian Delomel sur Europe 1. "Reprenons le travail", a répété le président de la Chambre syndicale des artisans du taxi. Néanmoins, ce dernier n'est pas convaincu par les annonces du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sur la saisie des véhicules UberPOP pris en infraction, estimant que "le gouvernement ne donne pas des bons signes". "Cela fait neuf mois qu'on doit saisir les véhicules. La loi n'est pas appliquée depuis neuf mois", a-t-il argué.
Le président de la Chambre syndicale des artisans du taxi s'en est également pris aux VTC, expliquant la loi doit être appliqué également aux "véhicules de VTC qui racolent (prennent des passagers qui n'ont pas réservé au préalable, NDLR)", partant du principe qu'"un VTC, pour travailler, doit tomber dans l'illégalité".
Très remonté, Christian Delomel a également qualifié les chauffeurs de VTC allant chercher leurs clients dans les gares et
aérogares de "voyous", alors que les VTC doivent en théorie travailler
uniquement sur réservation. Mais à l'inverse d'UberPOP, dont le service est jugé illégal par le gouvernement, les VTC sont reconnus officiellement.
J'y peux rien si nous sommes français, si en France il faut manifester et aller au-delà pour qu'on soit compris. Faut jeter des pavés, faut retourner des voitures
Christian Delomel, président de la Chambre syndicale des artisans du taxi
Interrogé sur la violence de certaines scènes observées jeudi lors de la mobilisation des taxis, Christian Delomel a assuré "condamner toute violence". "Nous condamnons aussi la violence faite à 55.000 familles de taxis qui vont mourir", a-t-il poursuivi. "Il faut bien faire des barricades, il faut bien manifester. J'y peux rien si nous sommes français, si en France il faut manifester et aller au-delà pour qu'on soit compris. Faut jeter des pavés, faut retourner des voitures", s'est défendu Christian Delomel, en référence à la Révolution française, jugeant cela "déplorable".
Le président de la Chambre syndicale des artisans du taxi s'en est pris en outre au modèle de l'américain Uber, le jugeant "inacceptable" : "on ne paye pas les charges sociales, on ne paye pas de TVA, on envoie tout l'argent qu'on collecte en France" aux Pays-Bas, a-t-il énuméré. "On a 60% de charges et de taxes, l'État ne prélève plus, c'est 'open bar' grâce à UberPOP", a-t-il insisté, défiant le ministre de l'Économie Emmanuel Macron et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve de racheter "toutes les licences de taxis".
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