C'est la première fois qu'on l'entend sur la grève des taxis et il ne mâche pas ses mots. François Hollande a condamné cette nuit, en marge du Sommet Européen à Bruxelles, les "violences inacceptables dans une démocratie", tout en dénonçant l'attitude d'UberPop qui, dit-il, doit être "dissous et déclaré illégal".
Le ministère de l'Intérieur n'a pas les moyens de fermer l'application qui permet de mettre en relation des particuliers. Seule la justice peut le faire, comme l'a expliqué Bernard Cazeneuve, qui a promis néanmoins de saisir systématiquement les véhicules UberPOP qui seront pris en flagrant délit. La CGT et la CFDT ont appelé à la fin de la grève, tout comme le président de la Chambre syndicale des artisans du taxi. L'Union nationale des industries du taxi (UNIT), qui regroupe un nombre important d'organisations professionnelles, a également appelé ses adhérents à reprendre le travail, estimant avoir "obtenu des gages suffisants".
La plupart des chauffeurs de taxis en colère contre UberPOP ont repris ce vendredi 26 juin le travail, même si plusieurs dizaines d'entre eux restaient ce matin encore mobilisés. Une cinquantaine de taxis étaient rassemblés le long du Palais des congrès, situé à Porte-Maillot, à Paris, théâtre la veille d'incidents parfois violents. Les forces de l'ordre étaient tout aussi nombreuses que les manifestants. L'ambiance était apaisée, mais pour les taxis, les engagements du gouvernement et du Président ne suffisent pas. "On en a marre des promesses non-tenues. Ce sont encore des foutaises. Nous voulons la fermeture immédiate d'UberPOP", lâchait un manifestant.
En région parisienne, "les accès routiers sont fluides" vers l'aéroport de Roissy, "les chauffeurs de taxis ne bloquent pas, ils sont rassemblés sur leur zone réservée", selon une source aéroportuaire. À Orly, un petit nombre de grévistes bloquaient la tête des stations de taxi tandis que d'autres travaillaient et prenaient en charge les passagers. "À l'inverse d'hier, les VTC et les motos-taxis peuvent déposer leur client à l'aéroport", a précisé une autre source aéroportuaire.
À Marseille, les chauffeurs de taxis ont passé la nuit dehors. Certains prennent un café et partagent des croissants. D'autres se réveillent après avoir dormi dans leur véhicule. Mais tous sont prêts à entamer une nouvelle journée de manifestation, même si la mobilisation n'est pas identique à celle de la veille. "On ne veut rien lâcher", affirment-ils. Les propos tenus par Bernard Cazeneuve et François Hollande ne les ont pas calmé. Certains ont même tourné toute la nuit à la recherche de conducteurs UberPOP. À Nice, la grève a été reconduite, avec des barrages filtrants dès le petit matin à l'aéroport
Si les taxis peuvent s'aligner sur les prix, tant mieux et sinon ça me fait plaisir de faire travailler des gens
Un client UberPOP
Les chauffeurs UberPOP, et plus généralement de VTC, rasent les murs. "Il ne faut absolument pas céder à cette violence. Nous sommes des clients, des citoyens. Le progrès est là, il faut savoir le suivre et s'adapter. Je continuerai à utiliser l'application. C'est la révolution. Si les taxis peuvent s'aligner sur les prix, tant mieux et sinon ça me fait plaisir de faire travailler des gens", explique un client. "Ça me donne encore plus envie d'utiliser UberPOP", affirme un autre.
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