Des milliers de taxis en colère ont manifesté dans toute la France. Opérations escargots, blocages et autres incendies ont rythmé cette journée du 26 juin alors que de nombreux rassemblements pour dénoncer la "concurrence déloyale" ont viré à l'affrontement entre les chauffeurs de taxis et les chauffeurs d'UberPOP.
Car si l'arrivée d'Uber a fait du bruit, c'est bien le service UberPOP qui est contesté puisqu'il est à l'heure actuelle illégal. Tout le reste, les taxis mais aussi les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), comme Uber, ont le droit de rouler. Il faut dire qu'aujourd'hui, la différence entre taxi et voiture est relativement mince : les VTC n'ayant simplement pas pratiqué la maraude, c'est à dire de rouler à la recherche de clients, ou de s'arrêter en pleine rue si quelqu'un les arrête.
>> Une journée de manifestations mouvementée dans toute la France
À l'inverse, UberPOP peut-être considéré comme un covoiturage lucratif. Les chauffeurs sont des amateurs, qui n'ont pas reçu de formation, qui souhaitent arrondir leurs fins de mois.
Mais alors que risque conducteurs et passagers de cette application ? Alors les chauffeurs UberpPOP risquent un an de prison et 15 000 euros d'amende, la justice peut aussi décider de suspendre leur permis et de saisir leur véhicule. Il y a déjà plus de 480 procédures dans toute la France. Même si pour l'instant les condamnations se résument à des amendes, d'ailleurs payées directement par la société UberPOP. Les passagers, eux, ne risquent rien pour l'instant.
Mais l'application peut-elle être purement et simplement supprimée ? Si cela a été demandé par beaucoup de professionnels, cela semble impossible. L'État n'a pas le droit de faire ça en France. Sauf dans deux cas : le terrorisme ou la pédophilie. Bernard Cazeneuve a donc les mains liés. Il ne peut pas lui même porter plainte même si le seul moyen pour désactiver cette application, c'est la justice.
Seule la justice peut trancher et les tribunaux seront donc un passage obligatoire pour faire évoluer cette situation. D'où la "guerilla" judiciaire d'Uber, qui combat sur plusieurs fronts à la fois. Une enquête, susceptible de condamner le système UberPOP, ses dirigeants et ses chauffeurs, est déjà en cours. Des perquisitions au siège du groupe à Paris.
Une clarification juridique au pénal est attendu pour l'automne. Mais selon les spécialistes, le coup de grâce pourrait venir du civil, le seul moyen effectif pour désactiver l'application. Une chose est sûre, tout cela va prendre du temps. Et Uber sait que que le temps joue en sa faveur.
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