Tanguy Pastureau : Catherine Deneuve a brisé le tabou ultime
REPLAY - Catherine Deneuve, sous ses allures de dame BCBG bien installée dans le gotha, est une punk sans limites. Elle a osé briser le dernier tabou : dire du mal de Dunkerque. Le maire de la ville et ses administrés, outrés, la poursuivent de leur haine implacable.
Les relations entre Catherine Deneuve et la ville de Dunkerque sont tendues. Si jamais elle y remet un pied, les dunkerquois vont la lancer depuis le haut de l’hôtel de ville tel un hareng, ce poisson qui sent comme les joueurs du PSG en fin de match.
Dans Elle, la revue glamour que lisent les femmes qui aimeraient ressembler à Isabelle Huppert en Barbara Bui mais qui ressemblent à Angela Merkel en rideau Saint-Maclou, Catherine Deneuve s’est lâchée comme l’un des 80 élastiques qui retiennent sa face.
En interview, elle a en effet dépeint Dunkerque comme étant une ville triste, où ce qui marche, dit-elle, "ce sont les cigarettes et l’alcool", ce qui donne pourtant plutôt envie d’y aller. Deneuve y a tourné le film La Tête Haute, présenté à Cannes, et pour elle, qui est un peu bourgeoise, ça a été un enfer.
Des gens buvaient des bières, il y en a même 3-4 qui consommaient des frites, cet aliment pour gueux. Deneuve à Dunkerque c’était Rendez-vous en terre inconnue, mais sans Frédéric Lopez en short Quechua pour traduire les dires des autochtones, elle est passée à côté. C’est comme d’emmener le chef Raoni à Las Vegas et remplir son plateau labial de jetons.
Mais le maire et les dunkerquois avec lui sont furieux...
