Dans une cigarette, il y a 8% du prix pour le buraliste, 12% pour le fabricant de cigarettes. C'est l'État qui empoche les 80% qui restent. Exemple : sur paquet de vingt cigarettes à 7 euros, le vendeur à qui vous l'achetez récupère 56 centimes ; le fabricant, 84 centimes ; et la puissance publique touche 5,60 euros. Une somme que l'État utilise majoritairement (plus de 3 euros) pour l'assurance-maladie, mais aussi pour les allocations familiales ou encore la couverture maladie universelle (CMU).
84 centimes par paquet vendu, cela peut paraître peu pour les fabricants de cigarettes. Mais d'après le député PS du Doubs Frédéric Barbier, auteur d'un rapport sur la question, un paquet de cigarettes ne coûte que 12 centimes à fabriquer. Si on rajoute le transport et le marketing, on atteint 25 centimes. Cela laisse une marge nette très confortable (près de 50 centimes par paquet). Les taxes sur le tabac ne datent pas d'hier. Le premier à en avoir instaurées fut le cardinal Richelieu en 1629. À l'époque, ce n'était pas pour financer la Sécu.
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