"Il y a eu des abus, et d'ailleurs nous les avons condamnés, on a essayé de rectifier, de faire en sorte que le stagiaire ne soit pas là pour remplacer un emploi, qu'il soit en contrat déterminé ou indéterminé, explique Thibaud Lanxade. Il faut sensibiliser les entreprises. Une fois de plus ces abus, il y en a partout. Il faut qu'on soit attentif. Il faut que ce stage puisse être perçu comme une première expérience, une validation de ses acquis et c'est comme ça que nous devons travailler." Pour le vice-président du Medef, "il faut faire en sorte que l'alternance et l'apprentissage deviennent des clés de référence. Il n'en reste pas moins que ça ne peut pas correspondre à l'ensemble des personnes, notamment des jeunes, qui cherchent un emploi, continue-t-il. Il faut faire en sorte que l'intégration d'un stagiaire dans l'entreprise puisse correspondre à une tâche qui lui permet de mettre en exergue ses compétences".
"La réalité c'est qu'effectivement, en théorie, le stage
peut-être dans un certain cas 'de découverte', admet Guillaume du collectif
Génération précaire, mais il est présenté souvent par les écoles comme effectivement
une application concrète et en réalité tellement en longueur (...) c'est quand même une grosse incitation aux entreprises à
embaucher l'étudiant in fine et c'est quand même un peu ce que perçoit l'étudiant, surtout quand
il paye son école".
Selon lui, "il faut distinguer les taches et les
postes. Dans le monde du travail, il peut arriver qu'on remette une masse
importante de taches à une masse de stagiaires". Ainsi, "l'encadrement
personnel du stagiaire est une chose mais sa présence massive dans l'entreprise
devient problématique quand l'entreprise n'accueille pas en fait un stagiaire
pour faire quelque chose de particulier mais qu'elle organise une grande partie
de son travail, de sa production, autour de cette présence assurée".
Pour Thibaud Lanxade l'école a une responsabilité, "un
droit de regard". Selon lui, "si on veut dénoncer les abus, il faut
dénoncer les abus. On a travaillé sur des points pour renforcer la condition
des stagiaires." Pour Guillaume, "l'objectif c'est effectivement de
rendre la possibilité de prendre un stagiaire un peu plus difficile pour la
rapprocher de l'apprentissage. Il y a déjà un quota pour les apprentis qui est minimal alors que celui des stagiaires est maximal. Et c'est rigoureux, c'est encadré".
Enfin, pour Thibaut Lanxade, le stage est une manière de
"découvrir le monde de l'entreprise et de valider son projet professionnel".
Guillaume nuance : "Le stage c'est la composante de la précarité. Il faut
effectivement plus de stages de 3-4 mois et moins de stages de 9 mois dont on
ne peut pas dire sérieusement que c'est une découverte de l'entreprise".
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