La SNCF prépare un plan "musclé" contre la fraude. Les mesures devraient être présentées d'ici un à deux mois, après une période de réflexion et de discussions avec le ministère de l'Intérieur. La SNCF souhaite ainsi diminuer le poids de la fraude dans les caisses de l'entreprise.
"On a coutume de dire que ça coûte chaque année 300 millions d'euros à la compagnie. Je pense qu'on est plus proches du demi-million", estime Alain Le Vern, directeur général des TER et Intercités, interrogé par Le Parisien. Après la diminution de la durée de validité des billets, d'autres pistes sont donc explorées.
Une étude sur le coût et les bénéfice doit encore déterminer si cette mesure peut être avantageuse. La SNCF envisage de fermer l'accès aux quais des TGV, qui ne pourrait s'ouvrir qu'aux voyageurs munis de billets. Le contrôle s’effectuerait donc avant la montée à bord.
La SNCF doit obtenir l'appui du ministère de l'Intérieur pour cela. Il s'agirait d'augmenter les amendes, actuellement de 25 euros pour un voyageur sans billet sur un trajet de plus de 100 kilomètres, 35 euros sur un trajet de moins de 100 kilomètres. Alain Le Vern voudrait les porter à 100 euros.
La compagnie souhaiterait également que les peines en cas de récidive soient plus sévères. Actuellement, un voyageur qui serait contrôlé en infraction dix fois sur douze mois est passible de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende. La SNCF demande à ce que le nombre de contrôles soit abaissé à cinq.
L'entreprise compte sur les nouvelles technologies, par exemple les puces NFC qui équipent presque tous les smartphones dernière génération, pour soutenir la lutte contre la fraude. Certains TER sont déjà équipés d'un système de comptage automatique des passagers, qui, en le comparant au nombre de billets vendus, peut permettre de repérer les fraudes. La SNCF imagine maintenant la possibilité d'utiliser des billets à puce, comptabilisés automatiquement dans le train.
Seuls 11,6% des PV seraient effectivement encaissés par la SNCF dans les TER. La SNCF étudie donc le renforcement des systèmes de recouvrement, en lien avec le ministère de l'Intérieur. "On peut imaginer que des Trésoreries soient spécialisées dans le recouvrement des amendes", imagine ainsi Alain Le Vern.
Autre piste : celle d'élargir le système EAS (Équipement Agent Seul) qui est déjà utilisé dans de rares cas. Il s'agit de confier la surveillance du train au seul conducteur qui surveillerait les wagons à l'aide de caméras et contrôlerait l'ouverture et la fermeture des portes. Les contrôleurs seraient, eux, absents de ces trains pour être redéployés sur des lignes où la fraude est plus importante.
Cette possibilité a déjà provoqué la colère des syndicats qui y voient une façon de supprimer les contrôleurs. "Ce système existe depuis 30 ans (...) il faut que ce dogme (de la présence des contrôleurs, ndlr) tombe", défend Alain Le Vern dans Le Figaro.
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