"D'ici un à deux mois, nous allons présenter un plan de lutte contre la fraude, qui sera musclé", a indiqué ce jeudi 11 septembre le directeur des TER et Intercités à la SNCF, Alain Le Vern. Le ministre de l'Intérieur "Bernard Cazeneuve nous a réunis tous (SNCF et RATP, ndlr) pour nous dire 'j'ai décidé d'agir'. Les travaux sont en cours entre Alain Le Vern et le ministère de l'Intérieur, même chose à la RATP", a précisé le président de la SNCF Guillaume Pepy.
Le coût de la fraude est estimé à au moins 300 millions d'euros par an pour la SNCF : 100 millions pour les Transilien en Île-de-France, 100 millions pour les grandes lignes, et 100 millions pour les TER. La RATP estime elle aussi ce coût à 100 millions d'euros.
"On ne peut pas rester dans la situation où on est aujourd'hui, où, en réalité, de plus en plus de gens qui paient se posent la question de savoir pourquoi payer. Car il leur apparaît que les mailles du filet et l'incivilité sont tellement importantes que, eux qui sont dans la difficulté, pouvoir d'achat, crise, etc., ... se disent 'mais au fond est-ce que c'est pas moi qui ai tort?'" a commenté Guillaume Pepy.
Depuis le 2 septembre, les billets TER et Intercités sont valables 7 jours, et non plus 61 jours, afin de lutter contre la "multi-utilisation du même titre de transport", a souligné Alain Le Vern. "Il y a certaines lignes TER où le système est un système de fuite généralisée (...), on se rend compte qu'il y a seulement une personne sur deux qui a le bon billet et qui a payé", a réagi Guillaume Pepy.
Selon lui, la fraude "devient un problème de société en France, qui est extrêmement lourd, non seulement pour la boîte, mais pour ceux qui paient. On n'en a pas fini avec ce sujet-là, ça commence. Et ce qui est terrifiant, c'est que c'est un problème français".
Deux jours après l'annonce d'un plan d'actions par le secrétaire d'État aux Transports et à une semaine de leur mise en examen pour l'accident de Brétigny-sur-Orge, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont également réaffirmé ce jeudi que la sécurité serait leur priorité pour cette année.
Il est utile de "se réinterroger sur l'ensemble du système de sécurité, les process, les outils", a déclaré le directeur général de la sécurité et de la qualité de service ferroviaire, Alain Krakovitch. La SNCF et le gestionnaire d'infrastructure ont annoncé la mise en place ou le déploiement d'actions : lancement d'une enquête de sécurité interne, agents de maintenance équipés de tablettes numériques, surveillance du réseau par des engins d'inspection, etc.
Un comité d'experts internationaux, parmi lesquels figure l'ancien président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), doit rendre ses conclusions début 2015, et un dispositif permettant au grand public de signaler d'éventuelles anomalies centralisera, au 1er janvier, les nombreux signalements reçus.
Par ailleurs, RFF enverra, en 2015-2016, 100 cadres des services centraux régionaux renforcer l'encadrement sur le terrain, très sollicité par les nombreux travaux. "Nous avons aujourd'hui à notre disposition de nouvelles technologies fondées sur le numérique, qui doivent permettre de changer profondément nos systèmes productifs. (...) Nos méthodes en termes de maintenance du réseau sont largement les mêmes qu'au XIXe siècle", a souligné le patron de RFF, Jacques Rapoport.
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