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Sécurité, lutte antiterroriste, politique : qu'est-ce que les attentats en France ont changé ?
REPLAY - Me Thibault de Montbrial, avocat pénaliste au barreau de Paris, et Pascal Perrineau, politologue, ont commenté les changements apportés par les attaques en France tant au niveau politique que sécuritaire.
Vincent Parizot et Christelle Rebiere
Crédit : Damien Rigondeaud
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Dans les premiers jours qui ont suivi le drame de l’attentat contre Charlie Hebdo l’union nationale a prévalu. Face à ce véritable "11 septembre de la liberté d’expression", les Français n’ont en effet pas attendu les hommes politiques pour se rassembler. Ils ont naturellement dépassé les polémiques politiciennes en sortant spontanément dans les rues de France.
Cette unanimité s’est également manifestée par une coprésidence droite et gauche d'une séance au Sénat, ou par une Marseillaise, entonnée par des parlementaires de tous bords dans la cour du palais Bourbon.
Qu'est-ce que les attentats en France ont changé ?
Selon Me Thibault de Montbrial, les attaques qui ont frappé la France a surtout servi à éveiller l'esprit républicain. Toutefois, les clivages politiques ne tarderont pas à y mettre un terme et les débats traditionnels vont renaître pour casser cet esprit de rassemblement. Une partie de la population française s'en exclut d'ores et déjà à l'heure actuelle.
Il existe aujourd'hui le mouvement Je ne suis pas Charlie, pour envoyer un signal qu'on ne participe pas à cette union nationale.
Me Thibault de Montbrial, avocat pénaliste au barreau de Paris
Pascal Perrineau, quant à lui, estime que le principal enjeu est la capacité de la classe politique et des acteurs sociaux à s'accorder sur les raisons pour lesquelles ces attaques ont eu lieu. Ils devront ensuite renforcer les mesures de sécurité pour que ce genre d’événement, qui risque de se reproduire, affecte le moins possible la société à l'avenir.
On devra s'habituer à la présence des policiers et de l'armée dans la rue. Il va également falloir renforcer les équipements et les entraînements pour ces derniers.
Pascal Perrineau, politologue
