Restos du Cœur : "Le frais est conservé une semaine", dit la coordinatrice de l'entrepôt de Rungis
REPLAY - Les Restos du Coeur entament ce lundi 24 novembre leur trentième campagne hivernale. Audrey Lepicq, coordinatrice de l'entrepôt de Rungis, lève le voile sur la logistique de l'association.
Rungis est un lieu symbolique pour les Restos du Cœur, dont la trentième campagne hivernale débute ce lundi 24 novembre. C'est le plus grand entrepôt logistique de l'association. "On a une superficie de 4.600 mètres-carrés, avec une capacité totale d'environ 2.500 palettes", explique Audrey Lepicq, coordinatrice de l'entrepôt. Elle gère 77 centres de distribution, répartis sur quatre départements (Paris, Essonne, Val-de-Marne et Seine-et-Marne).
"Cela nous a permis, en 2013, de distribuer plus de 8,5 millions de repas", ajoute-t-elle. Cela représente environ 58.000 bénéficiaires sur toute une saison d'hiver. Avec, en plus, 4.000 bénéficiaires bébés (0 à 36 mois), cela représente "au plus fort de l'activité près de 65.000 bénéficiaires".
Ballet de camions
À Rungis, le ballet de véhicules est bien rodé en ce premier jour de campagne. "Un camion arrive dans le centre de distribution. Les palettes sont dépotées et rangées pour permettre ensuite aux bénéficiaires, qui vont attendre et faire la queue, de pouvoir récupérer les produits", décrit Audrey Lepicq.
On trouve les produits alimentaires de base (conserves, riz, pâtes, biscuits, etc.), mais aussi des produits frais (yaourt, fromages, fruits et légumes, œufs, etc.). Les produits surgelés, eux, sont externalisés dans une entreprise extérieure.
Pour le frais, la complexité réside dans le respect des dates de péremption. "On conserve les produits au maximum une semaine. On fonctionne en hebdomadaire. On essaie au maximum que le produit ne reste pas plus longtemps", affirme la coordinatrice.
Quand les dons se transforment en produits
Cette nourriture vient des dons des entreprises, mais aussi des produits que le siège achète via le Fonds d'aide européen, via des financements très particuliers.
Voir toute cette agitation autour de ces dons, c'est la preuve matérielle de cet argent confié aux Restos du Cœur pour que ce soit distribué.
"Pour nous, c'est le vrai travail qui débute. On a déjà commencé il y a quelques semaines pour préparer le début des enlèvements au niveau du quai d'expédition. Pour les personnes qui travaillent ici, on en a encore pour plusieurs mois pour distribuer les produits", explique Audrey Lepicq.
