"Le choc de simplification doit toucher aussi le monde associatif", demande Olivier Berthe des Restos du Coeur
Le président des Restos du cœur est revenu, à la veille de la nouvelle campagne des Restos, sur les besoins du monde associatif.
En 1985, quand Coluche a lancé les Restos, la première année, il y avait eu 66.000 bénéficiaires. 30 ans après, on dépasse le million ! C'est en tout cas, le chiffre que les Restos ont atteint l'an dernier... Les Restos du Cœur sont devenus un véritable baromètre de la pauvreté en France. "Nous constatons des choses que l'Insee par la suite, par ses différentes études, confirment 18 ou 24 mois après", concède Olivier Berthe, le président de l'association.
Il y a plus de 67.000 bénévoles aux Restos mais Olivier Berthe note une difficulté à trouver des bénévoles qui acceptent des responsabilités. "Une de nos alertes de l'année, c'est dire que le choc de simplification doit toucher aussi le monde associatif, sinon les bénévoles n'auront plus de responsables et ne pourront plus faire face à leurs obligations".
Des dons en nature
Le budget des Restos c'est 186 millions d'euros. La moitié de cette somme provient des dons. Le problème c'est qu'ils n'augmentent plus, ces dons. Donc, vous vous tournez donc vers de nouvelles ressources... Notamment les dons en nature. L'an dernier, grâce à des mesures fiscales auprès des agriculteurs, vous aviez pu recueillir 2 millions de litres de lait.
Mais il ne faut pas réduire les Restos aux seules distributions alimentaires : aide au logement, aide à la réinsertion, vacances pour les enfants, aides juridiques, conseils pour gérer son budget, pour faire les démarches administratives, lutte contre l’illettrisme, accompagnement scolaire ou encore micro-crédit ; les missions des Restos du cœur sont multiples.
