Le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne a fait le déplacement à La Faute-sur-Mer, près de deux semaines après l'ouverture du Procès Xynthia. C'est dans cette partie de la ville que l'on a surnommé "la cuvette de la mort", que 29 personnes sont décédées en février 2010 dans l'inondation de leurs maisons.
"C'est la conclusion de deux semaines de procès où on a entendu des atrocités", témoigne Thierry Berlemont. Il avait vécu 13 ans à La Faute-sur-Mer. Sa famille et lui ont échappé de justesse à la montée des eaux pendant la tempête Xynthia, il y a quatre ans. "On avait normalisé ce qui nous était arrivé, et là on se rend compte que ce n'est pas normal, ce qu'on a vécu", poursuit-il.
Retrouver les lieux de cette nuit d'angoisse et de mort est douloureux. "Ça fait penser à beaucoup de choses, à cette nuit... Il nous restait 15 centimètres pour sortir de la maison. Des voisins n'ont pas eu cette chance, ils ont eu de l'eau jusqu'au plafond", raconte-t-il.
Depuis le passage de la tempête, la digue qui n'avait pas suffi à protéger les habitants, a été renforcée. "Il faut s'imaginer qu'elle était beaucoup plus basse, il n'y avait pas les enrochements et elle était moins large, raconte Thierry Berlemont. Le danger n'était pas évident quand on est arrivés. Ils ont protégé une fois que tout le monde était mort", critique-t-il.
"On est à trois cents mètres de la mer... On est tous venus dans un paradis et ça s'est terminé en enfer", conclut-il.
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