Tous les ans, l’OCDE publie son hit-parade de la pression fiscale. Elle calcule le montant des impôts payés et le rapporte au PIB (la richesse produite en une année). C'est donc la France qui occupe la seconde place du classement, avec des prélèvements obligatoires qui comptent pour 45,3% du PIB. Elle se classe juste derrière le Danemark (45,9%) et devant la Belgique (44,2%). À l'autre extrémité du classement se trouvent l'Irlande (23% du PIB, c'est moitié moins qu'en France) et le Chili (20,4%). La moyenne de l'OCDE est à un peu plus de 34% du PIB.
Comment se fait-il qu'il y ait des situations aussi différentes au sein de l'OCDE ? Il y a plusieurs explications. D'abord, certains pays font le choix de ne pas socialiser l'assurance-maladie ou l’assurance-retraite, qui sont privées. Du coup, même si les citoyens de ces pays payent pour leur couverture sociale, comme ils règlent ces cotisations au secteur privé, ce n'est pas compté comme un prélèvement obligatoire. C'est le cas dans la plupart des pays anglo-saxons.
Ensuite, la taille de l'État (le nombre de fonctionnaires) est plus ou moins importante, en fonction de l'histoire et de la culture du pays. En France, l'emploi public est sensiblement plus élevé que dans les autres pays. Enfin, le "taux de transfert" est plus ou moins important. En France il est très élevé : les allocations, pensions et aides publiques diverses représentent le tiers du revenu des Français (un record).
Les impôts ont toujours été plus élevés chez nous qu'ailleurs, justement parce que notre économie est plus socialisée et étatisée que les autres. Sur les biens et les services, nous taxons à peu près comme les voisins. Idem sur le revenu. Sur les bénéfices des sociétés, c'est un peu moins qu’ailleurs.
Mais la grande différence, c'est la part des cotisations sociales qui frappent le travail. Elles sont presque deux fois plus élevées qu'ailleurs, justement parce que nous avons une protection sociale publique beaucoup plus étendue.
2016 était la septième année consécutive d’augmentation des impôts dans la zone OCDE, par rapport à leur point bas en 2009. C'est la Grèce qui a le plus augmenté ses impôts cette année-là, avec plus de deux points de PIB de prélèvements supplémentaires. Et on peut penser que l'année 2017 débouchera sur un nouveau record, parce que la croissance est revenue assez largement au sein de l’OCDE, et qu'en général, quand l'activité économique est forte, les impôts rentrent mieux.
En France ça devrait quand même baisser un peu l'année prochaine, avec les réformes fiscales de Macron (réduction de la taxe d'habitation, réforme de l'ISF, baisse des cotisations sociales). Mais attention, en contrepartie, il y aura aussi la hausse de la CSG et celle de la fiscalité écologique. La baisse ne sera donc pas si forte.
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