Annoncée depuis des mois, la police de sécurité du quotidien, nouvelle appellation de la police de proximité, est présentée par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, jeudi 8 février. Créé par Lionel Jospin, enterrée par Nicolas Sarkozy et exhumée par Emmanuel Macron, le dispositif, qui a pris beaucoup de retard et dont on ne sait pas encore grand chose, a pour but de rapprocher les agents des habitants.
Cette police de sécurité du quotidien est-elle une vraie ou une fausse révolution ? Beaucoup de policiers craignent que le dispositif ne soit en réalité qu'une coquille vide. Ils ne voient rien de concret dans ce projet et se préparent à entendre de belles paroles de communicants, telles que "nouvelle approche de la
police", "nouvelle philosophie d'action".
Le
concept n'est pas révolutionnaire : faire en sorte que les policiers
aient plus de temps sur le terrain auprès des gens pour connaitre leurs besoins
et traiter les problème de délinquance plus vite.
Pour Gerard Collomb, cela s'appelle la police de sécurité du quotidien. Pour l’immense majorité des autres, il s'agit de la "police normale", telle qu'on l'entendait lorsque les agents ne gardaient pas les
préfectures, lorsque les policiers ne perdaient pas des heures au bureau avec
les procédures et surtout lorsqu'il y avait les effectifs suffisants avant
les baisses des dernières années.
Aucune embauche spécifique à la police de sécurité du quotidien n'est a priori prévue. Elle se servira dans les viviers des 10.000 embauches globales déjà annoncées sur le quinquennat Macron, mais les prochaines sorties d'école n'auront lieu qu'en septembre. D'ici là, il faudra se débrouiller.
Le ministre va parler à nouveau de la simplification de la procédure pénale censée décharger les policiers. Là encore, rien de concret pour le moment, puisque la loi est en préparation. À ce stade, aussi
belles soient elles, il faudra croire le ministre sur parole.
Une zone à cheval dans le 10e arrondissement de Paris. C'est l'un des 30 sites retenus pour tester la PSQ. Elle recoupe les quartiers de Barbès, La Chapelle et Gare du Nord. Il y aura ici quatre référents policiers chargés d'être en lien avec des référents dans les quartiers.
Leurs tâches seront multiples et ils devront s'adapter. Cela pourra être la gestion d'une occupation de hall au cas où une petite bande s'installe dans une rue ou fasse du bruit et importune les gens. La police devra intervenir et aller au contact de la population.
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