Parité femmes-hommes : "Il faut progresser doucement", dit Sophie de Menthon
INVITÉE RTL - Sophie de Menthon, présidente d'Ethic, dénonce l'ingérence du gouvernement dans la vie des entreprises. Si elle estime que la parité femmes-hommes est nécessaire, elle appelle à changer les choses en douceur et à ne pas dénoncer les mauvaises élèves.
La parité femmes-hommes dans les conseils d'administration des grandes entreprises est loin d'être respectée partout. Plusieurs propositions vont être dévoilées ce jeudi 21 décembre à Bercy, lors de la remise de copies de six groupes de travail composés de parlementaires et de chefs d'entreprises.
Parmi les centaines de mesures qui seront présentées (intéressement et participation, numérique, simplification, innovation, international...), l'une d'elles portera sur la parité femmes-hommes dans les instances dirigeantes des entreprises. Elle prévoit la mise en place d'un tableau de bord consultable par le public.
La parité dans les conseils d'administration est encadrée par la loi Copé-Zimmermann de 2011, qui impose au moins 40% de femmes au sein des conseils d'administration. Sophie de Menthon est présidente du mouvement Ethic (entreprises à taille humaine, indépendantes et de croissance) et elle dénonce l'ingérence de l'État dans la vie des entreprises : "Je suis un peu fatiguée de cette manie de légiférer à tout propos (...) Il n'y a pas de raison qu'on gère l'entreprise à la place des entreprises", a-t-elle déclaré au micro de RTL.
Montrer du doigt et dénoncer est quelque chose de néfaste
Sophie de Menthon
Avec seulement 2 femmes dans le Top 100 international des patrons les plus influents, classement publié par l'université Harvard, les femmes ne sont-elles pas assez représentées dans les entreprises ? Pour Sophie de Menthon, la situation mettra du temps à s'inverser : "Les femmes ne sont pas des hommes comme les autres, elles n'ont pas les mêmes cursus, elles n'ont pas le même mode de vie et il faut progresser doucement. On est dans un moment où soudain il faut rattraper des siècles, alors que ce n'est pas possible".
La présidente du mouvement Ethic rejette donc l'idée du tableau de bord de la parité, présentée à Bercy ce jeudi 21 décembre : "Je pense que montrer du doigt et dénoncer est quelque chose de néfaste. C'est particulier de dénoncer une entreprise, c'est dénoncer en même temps tous les salariés (...) Je tiens à la fierté de l'entreprise donc je n'aime pas cette volonté de dénoncer".
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