Alors que des rassemblements sont attendus mardi 25 octobre devant les palais de justice de France, à l'appel d'une intersyndicale, plusieurs centaines de policiers en civil ont à nouveau manifesté le 24 octobre au soir dans les rues de Paris. Au huitième jour du mouvement de colère entamé à la suite d'une agression aux cocktails molotov contre certains de leurs collègues dans l'Essonne, ces membres des forces de l'ordre se sont retrouvés place de l'Opéra, en plein cœur de la capitale.
Quelques voitures de police sérigraphiées, ainsi que des taxis, des bus RATP et des piétons ont manifesté leurs soutiens aux policiers. Les manifestants présents affichaient des pancartes demandant notamment la démission de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur. Dans la soirée, le mouvement a tenté de rejoindre la place Vendôme, où se situe le siège du ministère de la Justice. Cependant, ils ont été bloqués par un cordon de gendarmes et ont donc poursuivi leur manifestation dans les rues de Paris. Une Marseillaise a pu être entendue devant la statue de Jeanne d'Arc. Les policiers venus manifester ont continué leur marche jusqu'à place de la Concorde. Le mouvement s'est dispersé dans le calme aux alentours de 00 h 30.
Les policiers présents demandent toujours l'amélioration de leurs conditions matérielles de travail, ainsi qu'un assouplissement des règles permettant le recours à la légitime défense, ainsi que l'instauration de peines plancher pour tout agresseur de membres de forces de l'ordre. "Il faut bouger cette fichue loi sur la légitime défense", a ainsi expliqué à l'AFP Gerlove Yokota, policier municipal venu en soutien de la police nationale. "Ce qu'on veut, c'est une présomption de légitime défense pour les policiers". Un autre manifestant, membre de la brigade anticriminalité, la BAC, dans le Val d'Oise affiche son mécontentement devant le "laxisme judiciaire". "Je n'ai pas peur de me faire tirer dessus, mais j'ai peur des conséquences judiciaires si je riposte", a-t-il expliqué.
Cette manifestation du 24 octobre n'était organisée par aucun des grands syndicats de police. Elle fait cependant partie d'un mouvement de grogne qui prend de l'ampleur. Les 21 et 22 octobre déjà, plusieurs centaines de policiers avaient défilé dans les rues de Paris. Jeudi dernier, quelque 500 policiers avaient manifesté du Trocadéro aux Champs-Élysées. Ils avaient été bloqués à proximité du ministère de l'Intérieur, situé place Beauvau.
Pour tenter de reprendre le contrôle, une intersyndicale a appelé à manifester tous les mardis devant les palais de justice français. Et le 26 octobre, le syndicat SGP police FO organisera une "marche de la colère policière et citoyenne". Ce même jour, François Hollande recevra les forces de l'ordre.
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