Florian Philippot prône une "présomption de légitime défense" pour les policiers

Les policiers ont enchaîné une cinquième nuit de mobilisation entre le 21 et le 22 octobre pour exprimer leur ras-de-bol, treize jours après l'agression de quatre des leurs au cocktail Molotov à Viry-Châtillon. Beaucoup de fonctionnaires, qui manifestaient sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, réclament notamment une "réforme de la légitime défense". Un message que semble avoir entendu Florian Philippot. Le numéro deux du Front national plaide en faveur d'"une présomption de légitime défense".

"Nous défendons les policiers et nous comprenons parfaitement leur exaspération", a déclaré le vice-président du parti de Marine Le Pen sur France Info. "Il faut mettre en place une vraie politique de reconstitution réelle des effectifs et de mise en place de la présomption de légitime défense que nous demandons, nous, depuis des années", a-t-il ajouté.

Cette proposition intervient à un moment où la majorité socialiste accuse le Front national de gonfler les rangs des cortèges. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a dénoncé "la patte" du parti dans les manifestations de policiers quand Manuel Valls fustige "une utilisation politique" qui "n'est pas digne" de l'opposition. "Il y a six policiers sur dix qui envisagent de voter Marine Le Pen au premier tour (de la présidentielle), donc, oui, vous allez en trouver des sympathisants en vous baladant dans ces manif", a rétorqué Florian Philippot. François Hollande recevra les syndicats policiers en début de semaine prochaine.