Ce sont des déclarations qui ne plaisent pas. Le bâtonnier de Besançon, Me Christophe Carré, aurait convoqué mercredi 31 janvier, en fin de matinée, les avocats de Jonathann Daval : Randall Schwerdorffer et Ornella Spatafora. Cette convocation intervient après leurs déclarations à la presse la veille, avant et après les aveux de leur client, rapporte Libération. Une version confirmée par LCI.
Le représentant local de l’Ordre des avocats et garant du secret professionnel aurait tenu à leur rappeler l’article 63-4-4 du code de procédure pénale qui précise que "sans préjudice de l’exercice des droits de la défense, l’avocat ne peut faire état auprès de quiconque pendant la durée de la garde à vue ni des entretiens avec la personne qu’il assiste, ni des informations qu’il a recueillies en consultant les procès-verbaux et en assistant aux auditions et aux confrontations".
Or pour le bâtonnier de Besançon, cet article est loin d'avoir été respecté par les avocats de Jonathann Daval.
Randall Schwerdorffer et Ornella Spatafora contestent la version du bâtonnier et affirment ne pas avoir été convoqués par Me Christophe Carré mais avoir demandé à le voir mercredi matin, à 11h30. "C'est curieux. Ça ne va pas arranger les choses", a confié le bâtonnier de Besançon à LCI.
Tout a débuté mardi 30 janvier dans la matinée quand, devant la gendarmerie de Besançon où la garde à vue de son client a été prolongée, Randall Schwerdorffer déclare à la presse : "On nous a apporté des éléments qui […], effectivement, posent des véritables questions et Jonathann n’est pas soupçonné par hasard, c’est une réalité", ajoutant que des "éléments effectivement gênants" concernent la version de leur client.
Après une nouvelle audition de Jonathann Daval, qui a duré plus de quatre heures, Ornella Spatafora lance à la presse : "Je m’attends à une mise en examen". Selon Franceinfo, Me Spatafora aurait également affirmé : "On a été surpris par certains éléments du dossier dont on n’avait pas connaissance". À ce stade, Jonathann Daval niait toujours être impliqué dans le meurtre de son épouse Alexia.
Comme le rappelle Libération, ces déclarations et interrogations "posent la question de la violation du secret professionnel". Il est en effet étonnant d'entendre des avocats émettre publiquement des suspicions sur le client qu'ils doivent défendre.
"J'ai convoqué mes confrères pour, dans un premier temps, leur rappeler les dispositions du code de procédure pénale et les règles déontologiques. Un avocat ne peut pas décider de s’exprimer tous azimuts dans la presse sur un dossier en cours d’instruction", a indiqué Me Christophe Carré.
De plus, le bâtonnier de Besançon souhaite s'entretenir avec Schwerdorffer et Spatafora pour "analyser l’intégralité de la situation".
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