Montpellier : une femme soupçonnée d'être kamikaze arrêtée
REPLAY - Une jeune femme de 23 ans convertie à l'islam a été arrêtée avec son mari à Montpellier. Un faux ventre de femme enceinte recouverte d'aluminium a été découvert dans leur appartement.
Une découverte "extrêmement inquiétante", selon les services antiterroristes. Lundi 21 décembre à Montpellier, la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) a arrêté un couple qui a été directement transféré au parquet antiterroriste de Paris, révèle le quotidien Midi Libre. La femme, une Française de 23 ans convertie à l'Islam et son mari, un Franco-tchadien, sont depuis interrogés par les autorités. En cause, notamment, un faux ventre de femme enceinte, retrouvé lors d'une perquisition dans l'appartement du couple. Il avait été acheté sur Internet et modifié artisanalement. Les enquêteurs pensent qu'il aurait pu servir à cacher un dispositif explosif.
Cet accessoire de déguisement, qui se sangle sur le torse, avait été évidé et recouvert de papier aluminium. La jeune femme a expliqué aux policiers qu'elle voulait l'utiliser pour commettre "des vols à l'étalage" au centre commercial Polygone. Le papier aluminium lui aurait servi pour empêcher les portiques de sécurité de sonner.
Des vidéos de Daesh et des recherches sur les femmes kamikazes
Aucune trace d'explosifs n'a été retrouvée dans l'appartement, et pourtant les policiers et magistrats chargés de l'enquête ne croient pas à ces explications. Selon eux, la jeune femme, qui venait de recevoir un héritage important, n'avait pas besoin de voler. Décrite comme une femme "très intelligente", la jeune femme, mère de deux enfants, se serait récemment radicalisée. Les enquêteurs ont ainsi découvert, en fouillant dans son ordinateur, que la jeune femme avait visionné de nombreuses vidéos de Daesh.
La jeune femme, voilée de la tête aux pieds et qui ne sortait que très rarement de son appartement, avait également téléchargé des numéros d'Inspire, la revue d'al-Quaeda, et de Dabiq, le magazine du groupe État Islamique, et effectué des recherches sur les femmes kamikazes et les dispositifs explosifs. Elle disait également à ses proches qu'elle désirait gagner la Syrie pour y mourir en martyr, et avait même convaincu son mari de l'y accompagner, rapporte le quotidien. Selon l'un des policiers chargé de la première garde à vue de la jeune femme, celle-ci "ne s'est jamais allongée sur la banquette des geôles, mais est restée tout le temps debout ou à genoux à prier".
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