Inondations : "On n'a pas de moyens suffisants pour stocker de tels volumes d'eau", dit un spécialiste

Quartiers submergés, cours d'eau qui débordent : les conséquences des précipitations des derniers jours sont catastrophiques, même si la situation était à l'amélioration (hors Paris où la Seine continuait de monter vendredi 3 juin). Pourquoi les pluies importantes des derniers jours ont-elles provoquées de telles inondations ? "Tous les bassins versants, que ce soit celui de la Seine ou de ses affluents, à un moment ou un autre sont confrontés à des pluies qui, fatalement, se transforment en crue", explique Frédéric Gache, chef de service inondation à l'Établissement public territorial de bassin. 

"De temps en temps, on a de petits événements. Là nous avons un événement de fin de saison assez inattendu, qui survient une fois le mois de mars passé", ajoute-t-il. Il reconnait que la situation est quasiment historique sur les affluents franciliens, mais pas sur la Seine. Si l'eau déborde si rapidement, c'est "d'abord une question de pente". Ensuite, les sols étant saturés, les eaux ruissellent.

Frédéric Gache rappelle que la crue de 1910 a représenté 7 milliards de mètres cubes qui sont passés sous les pont de Paris. Les lacs gérés par l'Établissement public de bassin représentent un stockage de 800 millions de mètres cubes chaque année. "Les moyens aujourd'hui ne sont pas suffisants pour stocker de tels volumes", regrette-t-il. Faudra-t-il en construire d'autres ? "C'est certainement une question qui sera posée aux pouvoirs publics", assure-t-il.

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