L'OCDE a publié mardi 11 avril le hit-parade de la pression fiscale. L'organisation a comparé la pression fiscale dans les différents pays, sur les salaires, en additionnant trois prélèvements : l'impôt sur le revenu, les charges sociales payées par les salariés, c'est à dire la différence entre le salaire brut et le salaire net, et les charges payées par l'employeur.
Des charges qu'on ne voit pas, mais qui sont en France plus importantes que celles payées par le salarié lui-même. En France, pour un célibataire, l'addition de ces prélèvements compte pour 48,1%. C'est-à-dire que l'État prélève quasiment la moitié d'un salaire sous forme d'impôt et de charges pour un célibataire. C'est le 4e taux le plus élevé au sein des 35 pays de l'OCDE en 2016, alors que la moyenne est à 26%.
Pour un couple avec deux enfants, le taux de prélèvement est de 40%. C'est moins important que pour un célibataire, mais c'est un chiffre qui nous place en tête du classement. Les familles françaises sont donc les plus imposées des 35 pays de l'OCDE.
La Nouvelle-Zélande, qui est à 6%, le Chili, à 7%, et
l'Irlande, à 8% et la Suisse, où c'est à peine plus élevé, sont les pays où les citoyens sont le moins taxés. De telles différences entre les pays, c'est tout le problème des comparaisons fiscales. Au
Chili, il n'y a quasiment pas de protection sociale collective. La retraite par
exemple, fonctionne avec des fonds de pension privés, alimentés par les
versements individuels, et non pas par des cotisations. La différence de taux
d'imposition s'explique en large partie par la différence de services fournis
par l'État.
Ces comparaisons constituent un indicateur de socialisation, de
collectivisation de l'économie. Et elles reflètent les différences de choix
politiques d'un pays à l'autre. Dans les pays anglo-saxons, la culture dominante
est celle de l'individualisme, au contraire de l'Europe, en particulier de
l'Europe du Nord.
Mais quand on utilise ces comparaisons, il faut ne faut pas oublier que l'efficacité des services publics doit être également comparée. La bonne question est donc : est-ce que le contribuable en a pour son argent ? Si nous avons les impôts parmi les plus élevés au monde, nous devrions avoir les meilleurs services publics du monde. C'est sans doute vrai pour la santé, mais pour l'éducation ou les transports, ça se discute.
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