Le journal de 18h : l'imbroglio autour de la manifestation contre la loi Travail

1,6 km, pas plus. Les opposants à la loi Travail auront finalement le droit de manifester le 23 juin à Paris. Le cortège s'élancera de la place de la Bastille à 14h pour aller jusqu'au Pont Morland tout près de la Seine et de revenir le long du bassin de l'Arsenal. "Un trajet extrêmement court", a souligné Bernard Cazeneuve, qui ne cache pas le chemin sinueux et la volte-face de l'exécutif sur un rassemblement qu'il voulait statique avant d'interdire la manifestation ce matin, puis de l'autoriser. 

Un couac de plus, qu'on a du mal à comprendre, car la décision d’interdire la manifestation, puis de l’autoriser a été tortueuse. Manuel Valls poussait pour l’interdiction, Bernard Cazeneuve, n’était pas vraiment emballé, François Hollande voulait envoyer un message de fermeté. Le résultat, c’est un beau cafouillage comme le gouvernement en a le secret. C’est Bernard Cazeneuve qui a arraché un compromis avec les syndicats. La grande crainte de l’exécutif maintenant, c’est d’avoir de nouveaux débordements demain. Des débordements qu’il sera bien difficile de justifier après une journée pareille.

À écouter également dans ce journal

- Huit organisations syndicales, dont la CGT réclament l'ouverture d'une enquête parlementaire sur les dysfonctionnements du maintien de l'ordre et les choix opérés par le ministère de l'Intérieur lors des manifestations contre la loi Travail.

- Le référendum sur le Brexit se tient demain au Royaume Uni. François Hollande prévient qu'un départ du pays serait "irréversible".

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