Le numéro un mondial des produits laitiers Lactalis et les organisations de producteurs vont reprendre les négociations sur le prix du lait, jugé insuffisant par les éleveurs, mardi à Laval, a annoncé le groupe ce lundi 29 août. La rencontre est prévue à la Préfecture de Mayenne, précise le communiqué du groupe alors que des actions nationales contre des sites Lactalis ont débuté lundi 29 août à l'appel de la FNSEA, le premier syndicat agricole.
Ces actions sont accompagnées d'opérations de sensibilisation des consommateurs qui ont débuté dans l'après-midi, a précisé à l'AFP le secrétaire général de la FNSEA Dominique Barrau. Dans ce contexte, le géant laitier a appelé "au calme et à la responsabilité de tous" et "s''interroge sur la surenchère d'actions orchestrée par la FNSEA". Il semble que l'ampleur de la mobilisation ait accéléré la reprise des négociations.
Au menu de ce conflit¿: le prix du lait. Et Lactalis est pointé du doigt par l'ensemble des organisations de producteurs d’avoir baissé leur prix au mois de juillet et d’août dans des proportions considérables. Ils évoquent alors un tarif fixé à 257 euros les 1.000 litres de lait, soit un prix 10 à 30% moins cher que les concurrents. Une situation intenable pour les producteurs qui demandent dès lors au leader du marché de montrer l'exemple en affichant un tarif supérieur.
Si Lactalis assure que le prix affiché durant les deux mois estivaux est à l'image de l'état du marché mondial, ce dernier devrait de nouveau augmenter dans les semaines à venir. Reste à savoir quel sera le montant affiché ? Le groupe a déjà annoncé une augmentation de 15 euros la tonne du lait au 1er septembre. Un geste loin des attentes des producteurs. Les discussions promettent d'être longues alors que certaines actions sont attendues partout en France.
La FNSEA a déjà annoncé que certaines actions seront menées, et ce dès lundi 29 août devant une quinzaine d'usines de Lactalis, pour faire monter la pression sur le géant laitier. "Toutes les régions sont mobilisées", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la FNSEA Dominique Barrau. Celles-ci devraient se poursuivre tant que les discussions avec Lactalis n'auront pas déboucher sur un accord.
"Les actions se feront avec peu de monde et dans le temps (...) c'est symbolique", a tempéré le président de la FDSEA d'Ille-et-Vilaine Loïc Guines, présent à Cesson-Sévigné, un des sites visé par les producteurs. "Ce que l'on demande c'est que Lactalis arrive au moins entre 290 et 300 euros" par litre de lait, car obtenir plus, selon lui, est inenvisageable en raison du marché, plombé par la surproduction européenne. Selon Dominique Barrau toutefois, la FNSEA n'a pas "de recommandation précise" sur le prix qui devrait être accordé par Lactalis, mais laisse juges sur ce point les organisations de producteurs qui participent directement aux négociations.
En relançant les actions à l'échelon régional tout en promettant de porter le combat au niveau national, les producteurs de lait cherchaient à faire réagir Lactalis, resté silencieux depuis vendredi 26 août. Avant cela, le groupe Lactalis avait tenté de minimiser sa responsabilité dans les prix qu'elle pratique. "Nous avons à faire face à une crise laitière durable qui affecte les producteurs de lait mais elle dépasse le cadre de l'entreprise car il s'agit avant tout d'une crise de surproduction laitière", avait estimé Michel Nalet, son porte-parole, au micro de RTL. Le communicant accusait le marché européen d'être défavorable aux producteurs laitiers français.
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