La SPA de Pau s'est-elle rendue coupable d'euthanasie massive sur les animaux qu'elle a recueillis ? Mercredi 10 mai, le vétérinaire de la SPA du Béarn (Pyrénées-Atlantiques), qui exerçait auparavant à Pau, a comparu devant le conseil de l'Ordre des vétérinaires de la Nouvelle Atlantique, comme le rapporte Le Parisien. Le praticien était convoqué pour répondre d'accusations selon lesquelles la SPA où il officiait par le passé aurait tué 1.700 chiens et chats adultes entre 2010 et 2013.
Comme le rapporte le quotidien régional, ces accusations sont portées par l’association de défense des animaux Animal Cross, qui a recueilli des témoignages d'employés. Les faits sont détaillés dans une vidéo (aux images parfois difficiles) qui retrace l'enquête : en 2014, des membres de l’association ont pénétré à la SPA de Pau un jour où 11 animaux ont été tués. Quelques semaines plus tard, un huissier de justice se rend sur les lieux et saisit des documents-clés pour le procès. Ce jour-là, 15 cadavres sont découverts dans les congélateurs.
Quelques semaines plus tard le Conseil d'administration donne sa démission, les anciens soigneurs sont licenciés ou partent à la retraite et les exécutions sont arrêtées, selon les affirmations du membre d'Animal Cross dans le court clip. L'association porte plainte malgré tout : un soigneur ne reçoit qu'un rappel à la loi en juin 2016 et les autres personnes impliquées ne sont pas inquiétées. Une sanction jugée trop légère par l'association qui renouvelle sa plainte en septembre 2016, cette fois devant l'Ordre des vétérinaires, comme le détaille Le Parisien. Le journal souligne par ailleurs que la SPA insiste sur le fait que la SPA de Pau appartient à la Confédération nationale des SPA en France, et pas à son réseau. En mars, le Tribunal de Grande Instance de Paris a obligé cette confédération à utiliser son véritable nom, "Défense de l'Animal".
Selon Animal Cross, la SPA de Pau n'aurait pas respecté les délais prévus par la loi : lorsqu'un animal est recueilli, les 10 premiers jours doivent être consacrés à la recherche des propriétaires. "C'est uniquement à l'expiration de ce délai qu'un vétérinaire, s'il en constate la nécessité, peut procéder à l'euthanasie des animaux", précise-t-on dans la vidéo. L'association affirme détenir des documents prouvant que "56 % des animaux ont été tués dans les 10 premiers jours."
Elle affirme également que rien n'était mis en oeuvre pour soulager la souffrance des animaux, qui "ne recevaient pas de piqûre pour les endormir au préalable mais étaient piqués directement au cœur", tandis que d’autres étaient asphyxiés à l'éther : "s’ils ne mouraient pas d’asphyxie, ils se réveillaient dans les congélateurs de la Spa où ils mouraient de froid." L'association a lancé une pétition le 9 mai sur mesopinions.com, qui a recueilli près de 17.000 signatures en 10 jours.
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