L'histoire d'une jeune fille cryogénisée après sa mort

"Hibernatus" avec Louis de Funès vous a bien fait rire, normal c'était une farce. Aujourd'hui c'est un drame, raconté par Le Monde, le drame de JS, une adolescente britannique de 14 ans dont la justice a uniquement dévoilé les initiales et qui vient d'être cryogénisée. La jeune fille est décédée il y a tout juste un mois d'un cancer dans un hôpital de Londres. Quelques jours avant sa mort, la plus haute juridiction britannique  avait répondu favorablement à sa dernière volonté : que son corps soit confié à sa mère afin qu'il soit congelé à ultra basse température. "Je sais que je vais mourir mais je veux vivre, avait-elle écrit aux magistrats. On va trouver un traitement contre mon cancer et on me réveillera". La justice a dit oui, "ce dossier, estime le juge, est un exemple des nouvelles questions que la science pose à la loi".

Le corps de JS a depuis été transféré aux États-Unis, dans un institut spécialisé à but non lucratif installé dans le Michigan. Sa mère, peu fortunée, a choisi l'option de base à 43.000 euros. Son père était au départ opposé à cette cryogénisation, non pas parce que c'est farfelu mais parce que, "si jamais on la réveille dans 200 ans, elle sera perdue", comme Hibernatus. La jeune fille et la mort cryogénisée, l'histoire du jour à lire dans Le Monde.

Dans la presse aussi, l'entre-deux tours de la primaire. Interview de François Fillon dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, interview d'Alain Juppé dans Le Figaro et partout le jeu des différences entre leurs deux programmes. "Une droite, deux projets", comme le résume en une La Croix. Un Fillon, deux visages pourrait-on dire aussi, Fillon dessiné en Che Guevara par Kak dans L'Opinion, Fillon déguisé en Margaret Thatcher en une de Libération. Allez voir, c'est très drôle, faut croire que Libé avait envie de s'amuser même si le personnage ne s'y prête pas à en croire Laurent Joffrin. Sarkozy disait avec Carla c'est du sérieux. Avec Fillon c'est du lugubre.

Sarkozy, et maintenant ?

Et puis Nicolas Sarkozy justement. Il est seul en une du Télégramme : "la campagne de trop". "Dimanche soir, révèle Le Figaro, Nicolas sarkozy a été soulagé. Non pas de perdre, mais d'être battu franchement dès le premier tour et de ne pas avoir à affronter son ancien Premier ministre pour un second tour, sans trop y croire et sans aucun ralliement". Tous ceux qui l'ont vu l'ont d'ailleurs trouvé étonnamment serein. Il a été l'un des premiers au QG à comprendre qu'il avait perdu, il s'est très vite enfermé pour écrire son discours, dans un bureau où est encadré au mur une phrase de Pelé qui paraît aujourd'hui un brin décalée : "plus difficile est la victoire, plus grande est la joie de gagner".

Alors soulagé d'avoir perdu ? "Pas si sûr, écrit Nathalie Schuck dans Le Parisien. Il a pris une sacrée baffe avoue un vieil ami très agacé par certaines bourdres de la campagne, comme doubler tout le monde dimanche au bureau de vote, quelle connerie ! Et maintenant ? Il va se bunkeriser avec Carla que certains décrivent en mamma italienne à son chevet. Ses amis rêvent déjà du FMI pour lui. Ce serait un beau geste de Fillon de favoriser sa nomination. Pour autant les deux hommes n'ont rien marchandé, mais alors pourquoi l'avoir rallié si vite ? La réponse, Nicolas Sarkozy l'a donnée à ses stratèges dimanche soir : "Fillon a été mon Premier ministre, en votant pour lui les gens ont un peu voté pour moi". On ne se refait pas...

L'effet de faux consensus

Comment survivre à une déroute électorale ? C'est une douleur désormais universelle : "la douleur très spécifique des déçus d'une élection perdue", article à lire sur le site Atlantico pour tout ceux qui depuis dimanche ont la gueule de bois. Vous étiez sûr des chances de votre candidat, vous sentiez déjà si forts le parfum de la victoire, et patatra il a perdu. Sentiment d'injustice, colère et incompréhension. Les déçus de dimanche comme les anti-Brexit ou les pro-Clinton sont en plein dedans. Cette sensation, les psychologues la connaissent bien, ils appellent ça l'effet de faux consensus. Si vous en avez été victime, c'est parce que vous avez surestimé le nombre de personnes qui pensaient comme vous. Et le pire c'est qu'en fait nous vivons la tristesse plus intensément que la joie, parce que l'homme est ainsi fait qu'il accorde plus d'importance à ce qu'il risque de perdre qu'à ce qu'il peut gagner. Pelé encadré dans le bureau de Sarkozy n'a qu'à aller se rhabiller.

Le dab de Pogba en contrôle de maths

On termine avec un autre footballeur. Oui vous qui avez survécu au contrôle de maths et au théorème de Pythagore, Pogba est un sujet de maths. Le Parisien nous raconte ce matin comment une prof d'Aubervilliers a fait passer à sa classe de 4ème un contrôle de géométrie portant sur le fameux dab de Pogba. Le dab, c'est le geste de célébration du milieu de terrain des Bleus, bras gauche tendu vers le haut, visage tourné vers la droite, avec bras droit plié. Soit, si vous imaginez bien, deux triangles qui permettent d'éprouver votre maîtrise du théorème de Pythagore. Les élèves ont paraît-il accroché, la prof rend les copies ce matin, moyenne de la classe 12/20, c'est mieux que d'habitude, ce but-là, Pogba ne pensait sans doute pas l'atteindre.