La justice a mis en examen un jeune de 17 ans, parti plusieurs mois en Syrie où il a intégré un groupe jihadiste, dès son retour en France. L'adolescent est poursuivi pour meurtre sur place et a été placé en détention provisoire, a-t-on appris ce jeudi 3 juillet.
Le jeune homme, originaire de Nice, est revenu avec son père qui est allé le chercher à la frontière turco-syrienne, a précisé son avocat, Me Martin Pradel. Fiché par les services de renseignement, l'adolescent a été arrêté à l'aéroport de Nice, en provenance d'Istanbul.
Il a été mis en examen samedi pour association de malfaiteurs et homicide volontaire en relation avec une entreprise terroriste et écroué dans la foulée. Une source proche de l'enquête a expliqué qu'il avait été reconnu par un autre présumé jihadiste, revenu lui aussi sur le sol français, comme ayant participé à une exécution. Le jeune homme nie ces faits, tout en reconnaissant avoir intégré un groupe jihadiste.
"On le met en examen pour homicide volontaire, mais on ne sait pas où, on ne sait pas quand et il n'y a aucun élément matériel, ni de victime identifiée", a déploré Me Pradel, qui a contesté le placement en détention provisoire. Son père, interrogé sur RFI, a expliqué qu'"il n'est pas rentré de manière clandestine (...) celui qui a de mauvaises intentions ne rentre pas de (cette) manière". Il a jugé son fils victime d'un embrigadement.
Le jeune homme, originaire de Nice, était parti en Syrie avec son frère de 23 ans, resté sur place. Les deux sont soupçonnés d'avoir rejoint une cellule de combattants francophones.
Depuis un an et demi, les candidats au jihad sont de plus en plus nombreux et leur retour en Europe après un passage en Syrie présente aux yeux des responsables de l'antiterrorisme le principal risque d'attentat. Ce risque a été illustré par la fusillade du 24 mai ayant fait quatre morts au Musée juif de Bruxelles. Le suspect, Mehdi Nemmouche, 29 ans, originaire de Roubaix (Nord), s'était rendu en Syrie fin 2012 pour y rejoindre les jihadistes de l'Etat islamique de l'Irak et du Levant (EIIL).
Quelque 55 procédures judiciaires en lien avec des filières syriennes sont en cours au parquet antiterroriste de Paris. Elles concernent environ 300 personnes, mises en examen ou susceptibles d'être poursuivies, selon une source proche du dossier.
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