Grossesses tardives : fausse couche, obésité, prématurité... Des risques existent
Alors que les grossesses chez les femmes de plus de 35 ans sont passées de 16% à 21% en 13 ans, les risques liés à celles-ci sont de plus en plus nombreux.
Les femmes font des enfants de plus en plus tard, mais ces grossesses tardives sont préoccupantes. D'après l'Enquête nationale périnatale, la proportion de naissances chez les femmes de plus de 35 ans est passée de 16% en 2003, à 21% en 2016. Or, ce n'est pas sans risques pour la mère et l'enfant.
Le premier écueil, c'est le taux élevé de fausses couches spontanées : 25% entre 38 et 40 ans, soit 10 points de plus qu'entre 30 et 35 ans. Le risque d'accouchement prématuré est également plus important. Cela se vérifie dans cette enquête qui porte sur plus de 14.000 naissances.
Il y a 20 ans, le taux de prématurité était de 4,5%, il est aujourd'hui de 6% et la proportion de bébés avec un poids faible est, elle aussi, en augmentation. Qui dit grossesse tardive dit aussi risque accru d'hypertension artérielle, multiplié par 5 après 35 ans et par 10 après 40 ans. Et cela peut provoquer pour le fœtus un retard de croissance intra-utérine.
Augmentation du surpoids
L'autre sujet de préoccupation, c'est le surpoids, voire l'obésité, en forte augmentation. En effet, 20% des femmes enceintes sont en surpoids, 3 points de plus qu'en 2010 et 12% sont obèses, 2 points de plus.
Des femmes dont les enfants ont de fortes probabilités d'avoir des problèmes de poids. Des enfants plus exposés aussi aux maladies chroniques, aux problèmes cardiovasculaires et au diabète.
