Grève SNCF : la CGT et SUD-Rail revoient leurs objectifs à la baisse
ÉCLAIRAGE - Les syndicats ont reconduit le mouvement de grève pour un septième jour consécutif. La direction de la SNCF s'étonne que leurs revendications ne portent plus sur la réforme ferroviaire.
Le bras de fer continue. Sans surprise, les cheminots ont reconduit la grève lundi 16 juin jusqu'à mardi, pour un septième jour consécutif - le jour où la réforme ferroviaire, contestée par la CGT et SUD-Rail, doit être examinée à l'Assemblée nationale.
Les deux syndicats ont été reçus ce lundi matin pour la première fois par la direction de la SNCF, pour tenter de trouver une issue à la crise. Une rencontre au terme de laquelle la CGT et SUD-Rail semblent avoir revu leurs objectifs à la baisse.
La revendication de départ - le retrait ou la re-discussion de la réforme ferroviaire - n'est visiblement plus à l'ordre du jour. Le projet arrive à l'Assemblée nationale. Dès lors, négocier avec le secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier n'a plus vraiment de sens. Sauf à se raccrocher à l'accord de sortie de crise élaboré à la fin de la semaine dernière. Un texte de quatre pages dans lequel le gouvernement s'engage à garantir le statut des cheminots et l'unité du futur groupe ferroviaire à trois pôles.
Les revendications ont changé
Jusque-là, la CGT et Sud-Rail n'ont pas voulu signer l'accord. Ils se sont rabattus vers leur direction avec des revendications classiques qui n'ont plus trait à la réforme à proprement parler. Hausse des salaires, embauches, organisation des temps de travail sont ainsi sur la table des discussions pour obtenir un petit quelque chose après six jours de grève et débloquer la situation.
Le président de la SNCF Guillaume Pepy, qui les a reçus ce lundi matin, s'est montré étonné que le motif de la grève change en cours de route. Il s'est toutefois dit prêt à programmer un agenda social dans les semaines à venir. Une série de rencontres sur des thèmes internes à l'entreprise (salaires, embauches, temps de travail). Reste à voir si ce sera suffisant pour apaiser les tensions et amorcer un début de sortie de crise.
