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Grève à la SNCF : la réforme ferroviaire a servi d'épouvantail à la CGT
CHRONIQUE - La réforme du système ferroviaire n'a finalement été qu'un prétexte pour lancer la grève à la SNCF. La stratégie de la CGT, en pointe dans le mouvement, est de maintenir son influence chez les cheminots.
La CGT est en perte de vitesse à la SNCF
Crédit : AFP / Boris Horvat
La grève des cheminots contre la réforme ferroviaire se prolongeait lundi 16 juin, premier jour du baccalauréat. La CGT, qui a lancé le mouvement avec SUD-Rail, conteste les effets sur les cheminots de la fusion de la SNCF et de Réseau Ferré de France. Reste que pour la centrale syndicale, cette réforme a bon dos.
La CGT règle ses comptes avec Pépy
Plan d'économie, suppressions d'emplois, réorganisations internes : depuis quelques temps, la cocotte-minute chauffait à la CGT sur des sujets sans lien direct avec la réforme ferroviaire. La CGT n'avait plus le choix : sa base poussait, il fallait soulever le couvercle.
La CGT aussi a sauté sur l'occasion pour régler ses comptes avec Guillaume Pépy. Elle a un vieux contentieux avec lui depuis 2010, quand le président de la SNCF avait laissé pourrir une grève initiée par le syndicat sans rien céder avant de passer un accord avec les autres syndicats.
La CGT qui, historiquement, a toujours tout contrôlé à la SNCF redoute, avec la réforme, de perdre une partie de son pouvoir. Elle cède du terrain à chaque élection professionnelle. La grève jusqu'au bout, c'est donc pour éviter de tomber encore plus bas en se coupant de sa base.