"Elle a été maraboutée", a tranché Michel Lafon, l'ancien compagnon de Fabienne Kabou, jugée en appel pour l'assassinat de leur bébé de 15 mois, en novembre 2013. Ce mardi 12 septembre, c'était au tour du père d'Adélaïde, décédée sur la plage de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), d'être attendu devant la cour d'assises de Douai, où se tient le procès, dont la décision en appel est attendue ce vendredi.
L'audition de Michel Lafon, qui a duré près de trois heures selon 20 Minutes, devait aider les juges à comprendre ce qui a poussé Fabienne Kabou - dont il a partagé la vie pendant dix ans - à commettre l'irréparable. Le bébé n'avait pas d'existence légale, puisque qu'elle n'a jamais été déclarée à l'état civil. Michel Lafon décrit quant à lui les "jours heureux" qu'il a passés avec l'accusée, de 31 ans de moins que lui.
Il voulait que leur petite fille, Adélaïde, l'appelle "Michel" et non papa. Il dira même que c'était une "mère magnifique avec Ada" et que c'était "le paradis". Et d'ajouter, selon Ouest-France : "Lors d’une dispute, Fabienne m’a dit 'Tu crois que je m’éclate? Tu crois que c’est rigolo ce que je vis', je ne comprenais pas son mal-être, pour moi, on vivait un paradis".
Fabienne Kabou, qui s'est défendue en expliquant qu'elle était "traquée" et "forcée à le faire", continue de semer le doute. "Si les docteurs disent qu’elle est malade, alors elle est malade. Mais j’avoue que je ne sais pas où on en est (…). L’aspect ethnique n’a peut-être pas été assez abordé", a tenté Michel Lafon devant les juges, d'après le quotidien d'information.
Entre les hypothèses des juges et les diagnostics des psychologues, l'affaire Kabou est difficile à résoudre. Aussi, la thèse de la folie reste l'une des théories des juges. Car depuis son premier procès, Fabienne Kabou martèle avoir été en proie à des forces qui l'ont envoûtée. "Je veux bien être folle. Je veux bien être la plus grande des folles. Mais alors, on est plusieurs à être dans ce cas-là !", a-t-elle lancé aux juges.
Michel Lafon détaille à ce propos que son ancienne compagne, avant d'abandonner leur fille à la marée montante, avait dans son répertoire plusieurs numéros de voyants en Guinée. Et que "dans un carnet, il a lu le décompte des sacrifices de bœufs et de moutons commandés en Afrique", précise le compte-rendu de l'audience publié par 20 Minutes. Et Michel Lafon - qui a d'ailleurs passé dix ans en Afrique - de conclure : "en un mot, elle a été maraboutée".
Fabienne Kabou quant à elle, parle de sa fille comme d'un "souvenir" qu'elle "idéalise", avant de confier, selon le journaliste du quotidien d'information présent à l'audience : "Je n'ai pas fait le deuil de ma fille. Je ne sais pas si je le ferai d'ailleurs".
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